La Turquie aurait renoncé à son projet de conquérir la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie, avec laquelle elle a des frontières communes. Ce sont des sources de l’opposition syrienne qui ont révélé ce fait pour la chaine de télévision libanaise al-Jadid.
La raison de ce changement serait que la Turquie n’a pas réussi à préparer un environnement social favorable à son intervention dans cette province où la branche d’Al-Qaïda est fortement implantée, en plus d’autres milices plus ou moins proches d’elle. Le front al-Nosra, rebaptisé front Fatah al-Cham et combattant actuellement dans le cadre de Hayat Tahrir aql-Cham a conquis la totalité de cette province en 2015 . Cette province est devenue la principale destination des rebelles qui ont été évacués dans les autres régions syriennes, dans le cadre des accords conclus avec les autorités syriennes.
Selon ces sources de l’opposition, Ankara aurait été surprise par l’ampleur de l’influence du Nosra à Idleb où il a réprimé toutes les voix qui se sont élevées en faveur de l’intervention turque.
De même, une délégation du front al-Nosra s’était rendue la semaine passée dans la capitale turque où elle a rencontré des responsables des services de renseignements trucs et leur a fait part de son rejet de l’intervention turque, indiquant que les préparatifs étaient en cours pour la repousser militairement.
Selon al-Jadid, cette situation a poussé les renseignements turcs à chercher d’autres alternatives, celle entre autre de renforcer l’emprise des autres groupes armés de sorte qu’ils puissent éliminer le Nosra.
Un activiste vivant à Idleb a rapporté pour la télévision libanaise que les miliciens du Nosra y sont dans un état d’alerte sans précédent. Leurs patrouilles parcourent d’une façon continue et intensive les rues. En même temps, se déroule une importante campagne de perquisitions et d’arrestation dans les rangs des habitants, à la recherche d’espions travaillant pour le compte de la Turquie et des Etats-Unis.