La ministre israélienne de la culture et du sport Miri Réguev a fait son apparition lors du festival de Cannes portant une robe illustrant la ville sainte de Jérusalem al-Quds occupée, avec en avant les deux mosquées d’al-Aqsa et du Dôme du rocher.
Ce qui a provoqué des réactions de colère sur les réseaux sociaux de la part de ceux qui soutiennent la cause du peuple palestinien.
« Cela veut dire que Jérusalem est juive », a taclé dans un Tweet un activiste pro palestinien, Sameh Abou Wadie.
Selon les médias israéliens, rapporte l’agence russe Sputnik, la responsable israélienne a porté cette robe pour marquer la célébration de 50 années à l’occupation de Jérusalem et qui devrait être commémorée la semaine prochaine, selon le calendrier hébraïque.ertains internautes ont reconstitué la photographie de la robe en remplaçant l’image de la ville sainte par celle du mur de séparation édifié en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, pour mieux illustrer la nature du régime sioniste.
Selon le quotidien Haaretz, lequel opte pour une ligne éditoriale hostile à la poursuite de la colonisation « la robe de Jérusalem est une catastrophe et une insolence et n’a rien à voir avec l’événement ».
Jusqu’a l’écriture de cet article, il n’y a eu aucune réaction officielle française, ni de la part des organisateurs de cet événement. Ni de la part de l’Autorité palestinienne ou des régimes arabes.
Cette démarche est sans aucun doute une riposte à la décision prise le 2 mai dernier par l’Unesco avait entériné une résolution sur Jérusalem, rejetant sa judaïté et présentant Israël comme une « puissance occupante ».
Cette résolution, proposée par plusieurs pays arabes stipule notamment que « toutes les mesures (…) prises par Israël, une puissance occupante, qui ont altéré ou visent à altérer le statut de la Ville sainte de Jérusalem » seront « nulles et non avenues et doivent être annulées ». Elle dénonce notamment la loi d’annexion de Jérusalem-Est conquise en 1967 par Israël.
La communauté internationale ne considère pas Jérusalem comme étant la capitale d’Israël et, selon les accords d’Oslo, le statut final de la ville doit être décidé d’un commun accord entre Palestiniens et Israéliens.
Force est de constater que certains médias français ont rapporté le fait sans faire remarquer le statut controversé de la ville de Jérusalem. D’autres ont fait part de leur éblouissement du fait que l’habit est « made in Israël ».
Source: Divers