Arrivé en Palestine occupée, le président américain Donald Trump a exalté les « liens indestructibles » entre son pays et l’entité sioniste en discernant une « rare opportunité » pour la paix au Proche-Orient.
« Pour mon premier voyage à l’étranger en tant que président, je suis venu sur cette terre ancienne et sacrée réaffirmer les liens indestructibles entre les Etats-Unis et l’Etat d’Israël », a-t-il déclaré à l’aéroport de Tel-Aviv, où il a été accueilli par le président et le Premier ministre israéliens Reuven Rivlin et Benjamin Netanyahu.
Après le sommet des dirigeants arabes en Arabie Saoudite et avant ceux de l’Otan et du G7 dans les prochains jours, il a invoqué une vaste convergence d’intérêts dans la lutte contre l’extrémisme. Elle offre, selon lui, « une rare opportunité d’apporter la sécurité, la stabilité et la paix dans cette région ».
M. Trump, précédé de son intention proclamée de présider un jour à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, n’a pas évoqué directement ce conflit, l’un des plus vieux du monde. M. Netanyahu, lui, a répété qu’Israël tendait « la main en signe de paix à tous (ses voisins), y compris les Palestiniens ».
A bord de l’avion qui amenait M. Trump en Israël, son secrétaire d’Etat Rex Tillerson a expliqué que le président américain considérait le conflit israélo-palestinien et les chances de le résoudre à travers le prisme régional.
« Les pays arabes, Israël, les Etats-Unis, nous sommes tous confrontés à la même menace: la montée en puissance du groupe Etat islamique, des organisations terroristes », a-t-il ajouté. « Je pense que cela crée une dynamique différente ».
Dans l’après-midi, le président américain Trump et sa famille ont visité le Saint-Sépulcre, lieu le plus sacré du christianisme, puis le mur des Lamentations, devenant le premier président américain en exercice à se rendre sur ce haut lieu du judaïsme. Ces deux sites se trouvent selon la partition onusienne à l’Est de Jérusalem, c’es-à-dire dans la partie palestinienne. Celle-ci a été occupée par Israël en 1967 puis annexée en 1980.
Il s’y est rendu au mur sans être accompagné d’un dirigeant israélien, dont la présence éventuelle aurait pu être interprétée comme une reconnaissance de souveraineté israélienne sur les lieux de la part des Etats-Unis. Alors que l’administration américaine continue de considérer que le statut diplomatique de Jérusalem reste à négocier.
L’esplanade des mosquées, lieu sacré des Musulmans ne figure pas dans ses visites.
Pendant sa campagne électorale , M. Trump a promis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des Etats-Unis actuellement située à Tel-Aviv, rompant ainsi avec la communauté internationale et des décennies de diplomatie américaine. Ces promesses semblent avoir été révisées à l’épreuve du pouvoir et des risques.
M. Trump s’entretiendra en fin de journée avec M. Netanyahu avant de se rendre mardi en Cisjordanie occupée, où il sera reçu par le président palestinien Mahmoud Abbas à Bethléem.
Avant son arrivée, et à sa demande, le gouvernement israélien a adopté dimanche soir, des mesures destinées à faciliter la vie des Palestiniens et favoriser leur économie, notamment leurs voyages à l’étranger et les déplacements des dizaines de milliers de Palestiniens qui vont travailler chaque jour en Palestine occupée.
Source: Avec AFP