Le directeur des affaires publiques de l’Agence de défense antimissile Chris Johnson a raconté à Sputnik que le Pentagone envisageait de tester son bouclier antimissile sur fond d’escalade des tensions avec la Corée du Nord.
Les États-Unis testeront leur système de défense antimissile destiné à intercepter des engins balistiques intercontinentaux ennemis. Les essais sont prévus pour la semaine prochaine, a déclaré à Sputnik Chris Johnson, le directeur des affaires publiques de l’Agence de défense antimissile (Missile Defense Agency, MDA).
« En attendant la disponibilité de toutes les ressources nécessaires pour le test, le MDA envisage actuellement de procéder au test en vol d’un élément du système terrestre américain de défense antimissile à mi-course (GMD) de l’ensemble du bouclier antimissile du pays le 30 mai », a annoncé M. Johnson.
es essais visent à évaluer la capacité du système de défense d’abattre les missiles balistiques intercontinentaux, a expliqué le porte-parole du MDA.
Selon M. Johnson, un missile balistique intercontinental sera lancé depuis le polygone Reagan Test Site sur l’atoll de Kwajalein, sur les îles Marshall. Le missile-intercepteur sera lui tiré depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie.
Le système GMD, destiné à contrecarrer une attaque nucléaire « limitée » d’une non-superpuissance, a été mis en service en 2004 et a coûté aux contribuables américains plus de 36 milliards d’euros.
Entre 2002 et le début de l’année 2015, le Pentagone a effectué 11 essais en vol du système de défense antimissile destiné à protéger le territoire américain, pour seulement cinq interceptions réussies. Dans des exercices scrupuleusement scénarisées, les missiles-intercepteurs du système GMD (Ground-Based Midcourse Defense) ont été lancés depuis des silos souterrains pour éliminer des ogives ennemies fictives au-dessus du Pacifique.
Source: Sputnik