Alors que les opérations militaires se poursuivent contre le groupe wahhabite terroriste Daech à l’ouest de Mossoul, les forces kurdes « peshmergas » ont lancé un avertissement aux forces du Hachd Chaabi, désormais proches des frontières du Kurdistan.
« D’aucuns Irakiens, au nom du Hachd Chaabi, et certains kurdes qui ont vendu leur patrie, se figurent pouvoir semer les divisions entre les habitants de Sinjar et les forces peshmergas, profitant de la guerre contre Daech », a écrit dans un communiqué le commandement général des forces armées dans le Kurdistan.
Commentant les opérations menées par le Hachd dans la province de Sinjar, à majorité kurde, ce commandement a averti qu’ «aucune force n’est en mesure de pénétrer dans le territoire du Kurdistan. S’ils désirent tester leur force, nous leur promettons de les écraser aux monts du Kurdistan ».
Et de souligner : « Les habitants de Sinjar décideront eux-mêmes de leur sort et personne d’autre ne le fera à leur place. La présence des forces de peshmergas dans les régions qu’elles ont libérées par leur sang et leurs sacrifices dans les frontières d’avant 17/10/2016 (jour du début des opérations de Mossoul) est une question indiscutable qui a déjà été tranchée ».
Le Kurdistan fustige Maliki
Entretemps, la présidence du Kurdistan a répliqué aux propos de l’ancien Premier ministre Nouri Maliki, qui a dernièrement critiqué le président du Kurdistan Massoud Barzani.
Dans un communiqué, le porte-parole officiel de la présidence du Kurdistan Omid Sabah a écrit : « Cet homme a dépassé les limites et menacé dans ses déclarations le peuple kurde. Nous lui disons : tente ta chance sur le terrain. De nombreux ennemis ont défié la volonté du peuple kurde, et ils ont échoué».
« L’indépendance de la province du Kurdistan est un droit au peuple kurde, et tu n’es pas à la hauteur d’en parler. Tu dois savoir que le Kurdistan et toutes les parties kurdes sont unis sur cette question. Si tu reposes sur certains kurdes qui ont perdu leur patriotisme, sache que vous serez tous jetés aux poubelles de l’histoire ».
Maliki avait dit dans une interview télévisée : « Barzani n’est plus un président légitime. Ses politiques internes sont marquées par la violence et la monopolisation (du pouvoir), alors que le Kurdistan est devenu un terrain propice aux compagnies et aux renseignements israéliens ».
Traduit du site al-Quds al-Arabi
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