Des sites électroniques US ont publié la teneur de certaines correspondances entre l’ambassadeur émirati aux Etats-Unis, Youssef al-Ouetiba, et le lobby israélien représenté par l’institution de la défense de la démocratie, financée par le milliardaire israélien Shelden Edilson.
Parmi ces correspondances, extraites du courriel électronique piraté d’al-Outeiba, un message datant du 16 aout dernier et envoyé par John Hana, conseiller du vice-président de la sécurité nationale de Dick Cheney. Dans ce message figure un article prétendant que les Emirats Arabes Unis et l’institution de la défense de la démocratie sont responsables du putsh militaire en Turquie.
« Nous sommes fiers que nous soyons dans ton équipe », a conclu John Hanna son message à al-Outeiba.
Dans un autre message électronique, des responsables émiratis ont proposé d’inviter le prince héritier Mohammad ben Zayed à une réunion entre ladite institution israélienne et des responsables émiratis pour débattre des moyens nécessaires afin de faire face au Qatar et à son bras médiatique al-Jazeera « comme étant la source de la déstabilisation régionale ».
Coordination contre l’Iran
De plus, à l’ordre du jour de ladite réunion : « des débats concernant des mesures conjointes américano-émiraties pour destabiliser l’Iran, par le biais d’outils politique, économique, militaire, de renseignements, mais aussi d’outils de piratage électronique ».
L’ambassadeur émirati a coordonné avec le lobby israélien contre l’Iran, et a coopéré avec des centres de recherches proches d’Israël, dont l’institution de défense de la démocratie.
Parmi les mesures prises, une liste de compagnies qui investissent en Iran, aux Emirats, et en Arabie Saoudite a été dressée pour « placer ces sociétés devant des choix ». Cette liste a figuré dans une correspondance datant du 10 mars dernier, envoyée à l’ambassadeur émirati de la part du directeur du fonds de la défense de démocraties, Mark Dobodz.
Parmi ces compagnies figurent les noms de la compagnie française Airbus et russe Lukoil.
Contrarié de la base US au Qatar
John Hana s’est plaint à al-Outeiba dans une messagerie qui remonte à avril dernier de la réunion du Hamas tenue à Doha dans un hôtel émirati. Al-Outeiba a répondu : « le gouvernement de mon pays n’est pas tenu pour responsable, c’est la faute aux Américains qui ont construit une base militaire au Qatar ».
Dans d’autres correspondances, al-Outeiba implore Washington de soutenir l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, et s’en prend aux Frères musulmans et leurs parrains au Qatar.
Al-Outeiba a également veillé à entretenir de bonnes relations avec Donald Trump à travers son conseiller et son gendre Jared Kushner, avec lequel il s’est entretenu en juin dernier.
D’après le site d’information US, The Intercept, qui a publié ces révélations, l’ambassadeur émirati a présenté des cadeaux précieux à des journalistes clé à Washington.
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