De hauts responsables américains et australiens ont mis en garde ce lundi contre la possibilité que des terroristes originaires du Sud-Est asiatique rentrent chez eux pour commettre des attaques après s’être aguerris dans les rangs du groupe Daech (EI) au Moyen-Orient.
Cet avertissement fait suite à l’attentat qui a ensanglanté Londres au
cours du weekend et qui a été revendiqué par l’EI. Parallèlement, les
Philippines font face à la menace croissante de combattants terroristes.
Les combattants de l’EI « rentreront chez eux avec des compétences acquises
sur le champ de bataille, avec une idéologie endurcie, ils reviendront en
colère, frustrés et nous devons en avoir conscience », a déclaré la ministre
australienne de la Défense Marise Payne.
Elle s’exprimait au début d’une réunion à laquelle participaient aussi le
chef du Pentagone Jim Mattis, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et
son homologue australienne Julie Bishop.
« Nous sommes unis (…) dans notre détermination, y compris face à un
ennemi qui croit qu’en nous faisant du mal, il peut nous faire peur. Et bien,
nous n’avons pas peur », a déclaré Mattis au sujet des attaques de Londres.
Le président américain Donald Trump a ordonné une « campagne d’annihilation »
des terroristes en Irak et Syrie, pour limiter au maximum le nombre de
combattants étrangers rentrant au pays.
Le contreterrorisme doit figurer en bonne place lundi au menu de ces
discussions bilatérales annuelles. « La menace terroriste mondiale évolue, on a
assisté à des attaques brutales dans un certain nombre de villes européennes,
on a déjoué des attaques ici en Australie, nous voulons discuter avec vous de
leurs relations avec le Moyen-Orient », a déclaré Bishop.
D’après Canberra, 12 projets d’attentats ont été déjoués depuis 2014 et
plus de 60 personnes ont été inculpées.
Dans le sud des Philippines, des centaines de civils sont pris au piège de
combats entre terroristes se revendiquant de l’EI et les troupes gouvernementales.
Source: AFP