Un député du Parlement syrien, Ammar Assad a accusé les Américains d’avoir transféré dans une opération héliportée des terroristes de la milice wahhabite Daech.
« Les États-Unis ont permis à 120 éléments armés de Daech de quitter Raqqa pour se rendre à As-Sukhnah, mettant en danger Palmyre et ses alentours», a déploré M. Assad dans en entretien avec l’agence russe SPutnik, traduit par le site iranien Press TV.
Mais M. Assad a indiqué que ces terroristes ont été abattus par les frappes aériennes russes et syriennes.
« Les Américains et les miliciens des Forces démocratiques syriennes agissent de concert. Ce qui se passe sur le terrain est tout le contraire de ce que disent les médias. De nombreux événements surprenants ont lieu sur le terrain. Il y a trois semaines, les avions de la coalition internationale, dirigée par les États-Unis, ont héliporté les commandants de Daech de nationalité occidentale, depuis Raqqa vers des destinations inconnues ».
Et d’ajouter : « Les États-Unis prêtent une attention toute particulière à Raqqa. Comment est-ce possible qu’un accord aurait été conclu entre Daech et les FDS malgré les divergences idéologiques qui existent entre ces deux groupes ? Comment est-ce possible qu’un couloir sûr aurait été offert aux terroristes de Daech pour qu’ils puissent quitter facilement la ville de Raqqa ? Un tel accord n’est conclu que pour assurer des intérêts particuliers ».
Fief de la milice wahhabite en Syrie, la province de Raqqa est libérée de Daesh par les milices kurdes avec le soutien la Coalition internationale menée par les USA. Ces dernières ont entamé depuis la semaine passée la bataille de la ville de Raqqa, où elle a pris les quartiers est.
Inquiétudes de l’Onu
Ce mercredi, l’ONU a de nouveau fait part de son inquiétude du fait qu’un » nombre croissant de civils sont tués, lors des attaques aériennes », a déclaré le président de la Commission Paulo Pinheiro.
« Nous notons en particulier que l’intensification des frappes aériennes, qui ont préparé le terrain pour l’offensive des FDS a entraîné non seulement un nombre effrayant de pertes de vies de civils mais a également conduit 160.000 civils à fuir », a-t-il ajouté.
« L’impératif de lutter contre le terrorisme ne doit (…) pas être entrepris au détriment des civils qui se trouvent involontairement dans les régions où se trouve » l’EI, a-t-il relevé, a rapporté l’AFP.