Les autorités turques ont saisi ou nommé des administrateurs à la tête d’un millier d’entreprises depuis la tentative de coup d’Etat manquée en juillet 2016, a annoncé vendredi le vice-Premier ministre Nurettin Canikli.
Ces mesures ont été prises dans le cadre de l’état d’urgence instauré après le putsch et visent, selon le gouvernement, des entités soupçonnées d’avoir des liens avec le prédicateur en exil Fethullah Gülen.
Le président Recep Tayyip Erdogan soutient que Gülen est l’instigateur du coup d’Etat, une accusation que ce dernier réfute.
Les 965 entreprises qui ont été placées sous administration publique sont installées dans 43 provinces de Turquie et disposent d’avoirs estimés à un total de 41 milliards de livres turques (11,3 milliards de dollars). Elles emploient ensemble plus de 46.300 personnes, ajoute Canikli dans un communiqué.
Le gouvernement turc a ainsi pris le contrôle d’une banque, d’entreprises industrielles et de groupes de presse dans le cadre de la répression menée contre les partisans présumés de Fethullah Gülen.
Quelque 50.000 personnes attendent d’être jugées dans le cadre de cette répression et 150.000 autres, dont des militaires, des officiers de police, des enseignants et des fonctionnaires ont été suspendus ou limogés.
Le gouvernement affirme que Gülen a organisé en Turquie un réseau au sein de l’administration avec pour objectif de s’emparer du pouvoir.
Cette répression inquiète les partenaires occidentaux de la Turquie qui y voient une dérive autoritaire menée par Recep Erdogan soupçonnée de chercher à museler toute opposition dans son pays.
Le gouvernement soutient que ces mesures sont nécessaires pour garantir la sécurité du pays face aux menaces qu’il doit affronter.
Source: Reuters