Les heures prochaines seront décisives dans le jurd de Aarsale, région de l’est du Liban frontalière avec la Syrie, où le Hezbollah a lancé une bataille le jeudi dernier pour en déloger les groupes terroristes.
Sur le quart seulement
Les combattants de la Résistance y ont intensifié leurs opérations contre les dernières poches où sont retranchés les derniers miliciens du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Après avoir été expulsés de leur fief dans cette région à Wadi alKheil, ils se trouvent désormais confinés sur une petite surface du Wadi Hmayed, le quart de la superficie du Jurd qu’ils occupaient avant le lancement de l’opération, le jeudi dernier.
Selon la télévision Al-Manar, les combattants du Hezbollah ont pris ce mardi le contrôle de nombreuses hauteurs dans cette vallée et de quelques vallées : Wadi Kahil, Wadi Hammoudi, Wadi Dalil al-Barak et autres…
Des armes françaisee et US
Une importante quantité d’armements en provenance du désert de la badia syrienne vers le Qalamoune a été interceptée.
Selon Press TV, des milliers de balles, des missiles antichars français, des canons américains, des fusils de précision et des RPG figurent parmi les armements saisis par les forces syriennes.
L’agence de presse officielle syrienne, SANA, a annoncé cette nouvelle, ajoutant que la découverte d’une importante quantité d’armements fabriqués dans les pays occidentaux prouvait comment les États soutenant le terrorisme ne cessaient d’appuyer les groupes terroristes, malgré les lois internationales.
L’appel lancé par le Hezbollah aux miliciens de se rendre n’a été entendu que par le groupe Saraya al-Cham qui est affilié à la milice de l’Armée syrienne libre. Il a quitté ses sièges et assure être disposé à conclure un accord afin de se rendre dans la province d’Idleb.
Jusqu’à l’écriture de cet article, le front al-Nosra refuse toujours cette offre. Selon le journal libanais al-Akhbar, il se pourrait qu’il cherche à négocier un accord. Des sources sécuritaires libanaises ayant révélé que son émir Talli a demandé à voir le religieux de Aarsale, Moustafa Hariri connu sous le sobriquet Abou Takiyyé.
Très peu de choix
Il est vrai que très peux de choix se présentent pour lui. Celui de combattre jusqu’à la mort. Celui de se cacher dans les camps de réfugiés syriens disséminés dans cette région. Mais le groupe de Saraya al-Cham ne compte pas le laisser faire. Et celui de fuir vers les régions avoisinantes occupées par Daech, lequel exige que ses miliciens lui prêtent une allégeance totale.
Le QG le plus important
La télévision al-Manar est entrée ce mardi dans le QG principal du chef du front al-Nosra, qui a été libéré lundi, et où les combattants du Hezbollah ont hissé les banderoles illustrant les soldats martyrs de l’armée libanaise qui avait été tués en 2014 par le front al-Nosra et Daech.
Selon le correspondant d’al-Manar, se référant aux observations des combattants du Hezbollah, Les équipements électroniques trouvés montrent que ce QG est d’une grande importance. Aucun QG des groupes terroristes dans le Qalamoune n’en possède d’aussi sensibles.
Flita libéré
Du côté syrien de la bataille, le jurd de Flita est désormais entièrement libéré. La bataille a été très rapide, au cours de laquelle les bombardements aériens et de l’artillerie ont été escortés par l’assaut terrestre.
Des corps à corps ont eu lieu entre les soldats syriens et les combattants du Hezbollah d’une part, et les miliciens du Nosra de l’autre. D’autant que ces derniers étaient cachés dans des positions difficiles car fortifiées naturellement. L’aviation syrienne qui a joué un rôle primordial dans cette zone syrienne, n’est pas du tout entrée en action sur le sol libanais.
Le Mahdi de la bataille Aarsale
La bataille de Aarsale a aussi son Mahdi. A l’image de l’icone de la bataille de Qousseir le martyr Mahdi Yaghi. Avec une visage aussi angélique , Mahdi Mohsen Raad a fait lui aussi le buzz sur les réseaux sociaux.
Il venait d’obtenir son baccalauréat, avec mention Très Bien, à la fin du mois de Juin, avant de rejoindre la bataille.
Sur les réseaux sociaux, où les hommages aux combattants et aux martyrs du Hezbollah fusent de toutes parts au Liban, toutes tendances politiques confondues, à l’exception du camp du 14-mars, le courage et surtout la jeunesse de Mahdi émeuvent. Sa mère a rapporté pour al-Manar qu’il ne cessait de lui rabattre les oreilles en lui disant qu’un martyr manque à leur famille formé de 6 frères.Il est tombé en martyr pendant les premières heures de la bataille.
Depuis qu’il a été enterré, un chien ne quitte pas sa tombe. Ses amis racontent qu’il lui apportait toujours à manger chaque fois qu’il venait visiter le cimetière…
Source: Divers