WikiLeaks a publié des milliers de courriels vérifiés concernant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Les internautes y ont trouvé une série de mails qui laisseraient croire que le député d’En Marche Alain Touret aurait commandé de la 3-MMC, une drogue psychostimulante.
L’histoire des mails permettant de supposer qu’un député français, Alain Touret se serait fait livrer des amphétamines à l’Assemblée nationale refait surface sur les réseaux sociaux après la publication lundi par le site de Julian Assange, WikiLeaks, de 21.075 courriels vérifiés envoyés par des membres d’En Marche à l’époque de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
On y trouve notamment une série de courriers portant sur une transaction effectuée sur le site internet, Buckled.eu, sur lequel il serait possible d’acheter de «nouvelles molécules», comme la methiopropamine (MPA), la 3-methylmethcathinone (3-MMC), l’alpha-methyltryptamine (AMT), la 5-APB, la synthacaine, l’éthylphenidate (EP).
Une lettre électronique indique qu’une commande de 10 grammes de 3-MMC pour un montant de 182 euros a été passée le 21 février 2017 par un certain François Machado et payée en Bitcoin.
La 3-MMC, ou 3-methylmethcathinone, est une drogue psychostimulante et entactogène interdite en France depuis 2012. Il s’agit d’une molécule de synthèse de la famille des cathinones, proche de la méphédrone et de la 4-MEC. L’arrêté du 27 juillet 2012 étend l’interdiction à «toute molécule dérivée de la cathinone, ses sels et ses stéréoisomères». Les sites internet qui font la promotion de la 3-MMC la présentent comme «LE» substitut de la méphédrone (4-MMC), molécule interdite en 2010.
L’individu qui a passé la commande a demandé à ce qu’elle soit livrée à «Alain Tourret, député du Calvados à l’Assemblée nationale» à l’adresse «126, rue de l’Université Paris SP 07, Paris 75355 France».
Alain Tourret aurait-il donc été le destinataire d’un petit paquet 3-MCC? Les internautes se posent la question sur les réseaux sociaux.
WikiLeaks précise qu’il est question d’un mail non vérifié par son système DKIM puisqu’il aurait été envoyé par un robot.
Toutefois, d’autres mails faisant partie de cette conversation ont été vérifiés par le système DKIM ce qui permet de croire, «en s’appuyant sur l’échantillonnage statistique», que la majorité des lettres sont authentiques, note le site.
Alain Tourret a déjà déposé plainte début mai pour faux et usurpation d’identité dans le cadre de cette affaire.
Les 21.075 emails vérifiés publiés ce lundi comprennent des échanges entre le 20 mars 2009 et le 24 avril 2017 et font partie des 71.848 courriels rendus publics par WikiLeaks en mai dernier.
Source: Sputnik