Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le Japon songe sérieusement à se doter d’armes offensives sur fond de regain d’activité militaire de son voisin, la Corée du Nord.
Le ministère japonais de la Défense, désormais dirigé par Itsunori Onodera, envisagera la possibilité de doter les forces japonaises d’autodéfense d’armements capables de frapper les bases militaires ennemies, relate le journal Nikkei.
C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que la défense japonaise aborde officiellement cette question. Jusqu’ici, l’armement ne servait qu’à assurer l’autodéfense et la sécurité du pays.
En 1956, le Premier ministre Ichiro Hatoyama a déclaré que la Constitution du pays, tout en renonçant à la guerre comme moyen de règlement des conflits, ne prévoyait pas cependant qu’il faille «attendre qu’on nous anéantisse». À partir de ce moment-là, la possibilité théorique d’une frappe contre les bases ennemies existait, à défaut d’autres moyens de contrer l’attaque. Cependant, le Japon n’a jamais possédé d’armements offensifs tels que les bombardiers stratégiques ou les porte-avions d’attaque.
Il s’agirait de doter les forces d’autodéfense de moyens capables de frapper les bases ennemies avec des missiles de type Tomahawk depuis des navires de guerre, des missiles air-sol depuis des chasseurs ou autres.
L’initiative est liée aux manœuvres de la Corée du Nord simulant des frappes contre les bases américaines au Japon, qui préoccupent beaucoup Tokyo, ainsi qu’à deux tests de missiles intercontinentaux par Pyongyang.
Source: Sputnik