Mirza Olong, village chiite de la province Sare-Pul dans le nord de l’Afghanistan est devenu le samedi 5 août le théâtre d’un génocide révélant au grand jour un complot ourdi à l’encontre de ce pays. Daech et les talibans s’affronteraient-ils peut-être, en apparence, mais ils partagent le même objectif : il s’agit du massacre des chiites, du recours à la violence et de la lutte contre l’humanité toute entière.
« Après avoir bloqué les routes, les talibans et Daech ont d’abord chassé les gens de leurs maisons avant de procéder à des méthodes barbares pour les massacrer. Les uns ont été décapités alors que d’autres ont été jetés des hauteurs avoisinantes. Les villageois, tous des civils, ont été égorgés comme des moutons. Les corps des victimes jonchent encore le sol et les insurgés ne permettent pas leur enterrement. Quant aux jeunes filles, 47 au total, elles ont été prises en otage », a déploré le porte-parole de la province Sare-Pul, M. Amani.
Aux dires des sources locales, les forces populaires afghanes ont encerclé à deux reprises les daechistes pour libérer les jeunes filles. Mais en vain, car les terroristes continuent à être approvisionnés par les hélicoptères ottoniens.
Selon le porte-parole de la province Sare-Pul plus de 600 familles ont été mises en errance suite aux récentes brutalités dont font preuve Daech et les talibans.
Ce n’est qu’après quatre jours que le gouvernement afghan a décidé de reprendre aux terroristes le contrôle de la localité. Les opérations ont commencé depuis mercredi 9 août, mais il semble que le gouvernement de Kaboul ne soit pas en mesure de fournir une réponse appropriée aux terroristes.
Cela intervient alors que certains rapports font état de l’acheminement d’équipements militaires à destination des terroristes.
Le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson a déclaré que le président américain, Donald Trump n’envisageait plus de poursuivre la même stratégie militaire en Afghanistan.
Ces propos tenus par ce responsable du gouvernement américain montrent que les États-Unis ont rectifié le tir en Afghanistan, événement qui est définitivement lié au drame survenu dans le village de Mirza Olong.
En marge d’une réunion régionale tenue à Manille, capitale des Philippines, Rex Tillerson a tenu à souligner que la Maison Blanche envisageait de changer de cap en Afghanistan.
Des rapports font état que les membres de l’équipe de sécurité de Donald Trump se sont divisés sur l’envoi de plus de renforts en Afghanistan.
Bien que des détails de la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan n’ont pas été divulgués, mais il semble que le maintien et le renforcement de la présence militaire américaine restent l’un des objectifs les plus importants recherchés par Washington qui attise le feu d’affrontements dans ce pays tout en soutenant les courants terroristes takfiristes.
Cela intervient alors que la stratégie de l’ex-président américain, Barack Obama en Afghanistan, se limitait à la formation, à l’équipement et aux ravitaillements aériens des forces militaires et dans certains cas des forces de sécurité afghanes. À cette époque-là, le nombre des militaires américains n’a pas dépassé la barre de quelque 13 000 effectifs. La mise en application des pressions sur les pays voisins et les citoyens chiites et les courants intérieurs opposés aux États-Unis font partie d’autres objectifs secondaires recherchés par Washington en Afghanistan. Or, si le gouvernement afghan n’adopte pas une mesure sérieuse en vue de combattre ce processus, le drame de Mirza Olang pourra être un petit prélude de la série d’affrontements et de guerre civils qui risquent de survenir dans ce pays.
Source: PressTV