Les relations entre le front al-Nosra, rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham et les autres milices rebelles se dégradent de plus en plus dans les zones qu’ils se partagent. Précisément dans la Ghouta orientale et dans la province d’Idleb.
Liquidation contre exécutions
Dans la première, située à l’est de Damas, c’est avec la milice pro saoudienne de Jaïsh al-Islam que le Nosra se trouve à couteaux tirés.
Dernière évolution, il lui a liquidé son numéro deux. Ce dernier, Rida Hariri, connu sous le pseudonyme d’Abou Abdlallah al-Husseini a péri dans l’explosion d’un engin piégé à bord de sa voiture, alors qu’il se rendait vers les positions avant de l’axe de combat contre ceux du Nosra.Certaines sources proches de Jaïsh al-Islam font état qu’il est mort d’une balle mortelle.
Ayant un diplôme universitaire en aviation, il était l’un des auxiliaires du fondateur de Jaïsh al-Islam , Zahrane Allouche, lequel avait été tué dans un raid de l’armée syrienne contre son QG.
C’est lui qui a mené conjointement avec le Nosra en 2013 l’offensive contre la cite industrielle de Adra, au cours de laquelle Jaïsh al-Islam avait commis des massacre affreux contre ses habitants et enlevé des dizaines de femmes et d’enfants.
C’est aussi Hariri qui planifiait la plupart des combats pour effectuer une pénétration au sein de l’armée syrienne et qui se sont toutes soldées par un échec.
En riposte à sa liquidation, Jaïsh al-Islam a exécuté deux membres du Nosra qu’il avait détenus depuis quatre mois : l’un de ses émirs dans la Ghouta, Abdel Rahmane Walid Rabie et le chef militaire de l’offensive de Adra, pour le Nosra, Abdel Rahmane Sakhr.
Pour l’entrée des Turcs
Dans la province d’Idleb, les combats entre le Nosra et son ancien allié devenu son principal rival, le pro turc Ahrar al-Cham, se sont finalement soldées par le triomphe du premier qui occupe désormais la majeure partie de cette région frontalière avec la Turquie.
Or, il semble que les perdant œuvrent pour lui aaporter une invasion turque.
Dans une interview avec le quotidien turc Yeni Chafic, le président du soi-disant gouvernement provisoire syrien Jawad Abou Hatab a assuré que « si la Turquie entrait à Idleb, elle trouverait un accueil populaire sans aucune hésitation.
« Les civils à Idleb vont résister à l’invasion externe de la part de la Russie ou des Etats-Unis mais au cas où l’armée turque entre à Idleb, elle sera considérée comme une source de sécurité pour le gouvernement provisoire et pour le peuple », a-t-il dit.
La province d’Idleb est incluse dans le cadre de l’accord des 4 zones de désescalade entre la Russie, l’Iran et la Turquie avec le consentement du gouvernement syrien.
M. Jawad a souligné que son instance, qui se trouve en faillite, est disposée à soutenir les décisions prises par la Turquie surtout en ce qui concerne Idleb.
Les forces armées turques occupent d’ores et déjà la partie nord de la province d’Alep, également frontalière avec la Turquie . Et ce dans le cadre de l’offensive baptisée Bouclier de l’Euphrate, destinée à déloger Daech et les Kurdes, selon les déclarations officielles des responsables turcs.
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, l’armée turque a intensifié sa présence militaire à la frontière avec cette province depuis que le front al-Nosra a délogé la milice qu’elle soutient , Ahrar al-Cham. En même temps, la province d’Idleb est le théâtre de vols nocturnes de drones incessants.
Visites turques pour le Nosra
Par ailleurs, des sources locales dans la province nord d’Idleb ont révélé que des voitures militaires turques transportant des personnalités turques ont été vues en train de traverser le passage frontalier de Bab al-Hawa durant ces derniers jours, en direction de Sarmada où elles ont rencontré des dirigeants de Hayat Tahrir al-Cham. Ceci a eu lieu plusieurs fois, rapporte al-Mayaden TV.
Source: Divers