Les relations entre la Jordanie et le pouvoir en Syrie vont dans la « bonne direction », a affirmé le ministre d’Etat à l’Information et porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammed al-Momeni, exprimant l’espoir que les postes-frontières entre les deux pays puissent bientôt rouvrir.
« Nos relations avec l’Etat et le pouvoir syriens vont dans la bonne direction », a assuré le ministre au cours d’une émission télévisée vendredi soir, soulignant « la stabilité » qui règne dans le sud de la Syrie, frontalier de la Jordanie. La Syrie est ravagée par une guerre depuis plus de six ans.
Un cessez-le-feu initié par les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie est entré en vigueur le 9 juillet dans les provinces méridionales syriennes de Souweïda, Deraa et Quneitra. Il est globalement respecté.
La Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté en mai le principe de la création en Syrie de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions, dans le cadre de négociations parallèles à celles parrainées par l’ONU.
Moscou estimait que la « zone de désescalade » dans le sud de la Syrie ne pouvait être mise en place qu’avec l’accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.
« Le cessez-le-feu perdure, nous espérons prochainement des mesures supplémentaires pour consolider la stabilité et la sécurité dans le sud de la Syrie », a dit le porte-parole du gouvernement jordanien. « Si la situation actuelle se maintient et se stabilise (…), cela ouvrirait la voie à la réouverture des points de passage entre les deux Etats ».
« Nos relations avec les frères syriens devraient encore connaître une plus grande amélioration », a-t-il déclaré affirmant que les responsables syriens « sont conscients (…) des lignes rouges stratégiques » d’Amman.
La Jordanie est l’un des rares pays arabes à ne pas avoir fermé son ambassade à Damas.
Il a en revanche été l’un des premiers à fournir une aide logistique et militaire aux groupes terroristes armés, d’autant que le royaume partage une frontière de plus de 370 km avec la Syrie.
Il abritait aussi la cellule MOQ qui a servi de centre de commandement et de coordination entre ces groupes, surtout dans les trois provinces de Deraa, Souweida et Quneitra.
Selon le compte Facebook médiatique de l’armée syrienne, Réseau du média de guerre, l’armée syrienne s’est emparée de deux régions syriennes frontalières avec la Jordanie, Gadir-Mahmoud et Wadi Mahmoud. Sachant que ce dernier était un passage frontalier illégitime que les rebelles armés utilisaient pour faire passer des armements et des miliciens depuis la Jordanie à destination du désert syrien de la Badiyat.
Selon l’AFP, l’économie de la Jordanie, pays dépourvu de ressources naturelles, a été sévèrement touchée par la fermeture des frontières avec l’Irak et la Syrie en guerre.
Le royaume jordanien accueille plus de 650.000 réfugiés syriens selon l’ONU, 1,4 million selon les autorités du royaume, un accueil qui pèse lourdement sur le royaume.
Source: Divers