Le quotidien britannique The Times a fait part d’un changement radical dans la politique des puissances occidentales et régionales sur la Syrie.
Leur nouvelle position est qu’ils admettent désormais le maintien du président syrien Bachar al-Assad à la tête de l’Etat syrien et qu’il peut aussi se porter candidat aux élections.
D’après le journal, cette position a été transmise à l’opposition syrienne, lors de la dernière rencontre organisée dans la capitale saoudienne Riyad. Comme quoi, celle-ci n’avait plus aucun choix que d’accepter le maintien de M. Assad et qu’il n’est plus désormais utile d’entraver les discussions sur l’avenir de la Syrie en insistant sur son départ.
Le ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson a évoqué cette nouvelle approche lors d’un entretien radiodiffusé. « Nous réclamions son départ de M. Assad comme condition préalable. Maintenant nous disons qu’il doit partir mais dans le cadre de la phase transitoire et qu’il a le choix s’il le voulait de se porter candidat aux élections démocratiques ».
Selon The Times, les diplomates expliquent ce changement graduel de position comme étant dicté par les faits sur le terrain. Elle est partagée aussi bien par la Grande Bretagne que par les autres partenaires occidentaux ainsi que leurs alliés régionaux.
L’un des interlocuteurs de l’opposition syrienne, Yahia al-Aridhi a dit être profondément bouleversé par les pays occidentaux qui d’après lui « se sont bornés à soutenir la destitution de M. Assad par les paroles et non par les faits », déplorant que « leurs intérêts prévalent sur leur éthique ».