Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a défendu lundi devant les dirigeants israéliens à Jérusalem AlQuds occupée le « rêve » de voir un jour un État palestinien vivre en paix avec l’entité sioniste, une solution aujourd’hui mise en doute par Donald Trump.
Si le conflit israélo-palestinien s’annonçait comme l’une des dominantes de la première visite de M. Guterres en « Israël » et dans les Territoires palestiniens jusqu’à mercredi, les dirigeants israéliens ont conforté les pessimistes quant aux chances d’une avancée prochaine en signalant que leurs priorités étaient ailleurs: dans les activités du Hezbollah dans le sud du Liban, et dans la présence iranienne en Syrie.
Le Hezbollah et la présence iranienne en Syrie
Au côté de M. Guterres devant la presse lundi, Benjamin Netanyahu, n’a évoqué le conflit palestinien que de manière oblique pour dénoncer « l’obsession absurde » des Nations unies contre « Israël ». « Le problème le plus urgent » auquel Israël fait face, c’est le Hezbollah et la présence iranienne en Syrie, a-t-il dit au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU débat du renouvellement du mandat des Casques bleus déployés dans le sud du Liban pour garantir le respect du cessez-le-feu entre « Israël » et le Hezbollah après la défaite d’Israël lors de sa guerre contre le Liban en 2006.
« Le Hezbollah ne cesse de s’armer, disposant de 120.000 missiles, utilise à des fins militaires les écoles et les mosquées dans le sud du Liban face à Israël, stocke des armes dans les maisons, poursuit ses activités dans la zone à laquelle seule la Finul ou les forces gouvernementales libanaises devraient avoir accès », accuse Israël, rapporte l’AFP.
Quant à l’Iran, il « est en train de transformer la Syrie en camp retranché », il construit des usines de production de missiles en Syrie et au Liban et entend se servir de ces deux pays « avec l’objectif déclaré d’éradiquer Israël », a également affirmé M. Netanyahu.
« Le gouvernement libanais et les habitants du sud du Liban doivent savoir qu’Israël agira avec force en cas de conflit si des missiles sont tirés vers ses civils », a par ailleurs prévenu le ministre de la guerre Avigdor Lieberman lors de ses entretiens avec M. Guterres.
Vendredi, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, s’en est également pris au commandant de la Finul, le général Michael Beary, accusé d’être « aveugle » sur des trafics d’armes dans le sud du Liban. Premier soutien d’Israël, les Etats-Unis veulent que les Casques bleus aient un mandat plus explicite pour lutter contre les trafics d’armes qu’ils imputent au Hezbollah. Une demande rejetée par les pays européens participant à la Finul.
Source: Agences