L’élection de nouveaux dirigeants au bureau politique du mouvement palestinien Hamas a commencé à porter ses fruits. Après les divergences avec Téhéran sur la guerre en Syrie, la direction du Hamas a décidé de reprendre ses relations avec l’Iran comme elles avaient été avant 2011, et a laissé entendre qu’elle n’a pas de problème d’entrer en contact avec Damas.
Dans ce contexte, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a déclaré lundi que son mouvement avait accru ses capacités militaires face à « Israël », grâce à l’amélioration récente de ses relations avec l’Iran.
S’exprimant lors d’une rare rencontre avec quelques journalistes, Yahya Sinouar, réputé pour sa discrétion, a assuré que l’Iran était « le principal soutien » de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, dont il a lui-même été un commandant militaire avant d’être élu en février à la tête du mouvement dans la bande de Gaza.
Les relations avec la République islamique se sont réchauffées ces derniers mois et une délégation du Hamas a récemment été reçue à Téhéran, a dit M. Sinouar, cité par l’AFP.
« Le soutien militaire iranien au Hamas et aux brigades al-Qassam est stratégique », a-t-il déclaré.
« Nous construisons des missiles et nous entraînons nos hommes tous les jours », a-t-il ajouté, précisant que des milliers de personnes se préparent au prochain conflit « nuit et jour ».
« Le Hamas développe sa puissance militaire dans le but de libérer la Palestine », a-t-il déclaré.
Le Hamas « ne veut pas la guerre, et fait tout pour l’éviter. En même temps, nous n’avons pas peur de la guerre et nous sommes prêts si elle a lieu », a-t-il martelé.
A propos de la Syrie, M. Sinouar a affirmé que le Hamas n’a pas de problème de reprendre ses relations avec tous (ses anciens alliés). « L’approche de la fin de la crise en Syrie, ouvrira les horizons et aidera à la restauration et à la reprise de ses relations ».
Selon des informations citées par le quotidien libanais AlAkhbar, le Hamas expliquera à son public à Gaza et dans la diaspora les ‘nouvelles alliances’ qui sont en fait ‘anciennes’. Des sources du Hamas affirment que dans les discussions internes, « le mouvement palestinien reconnait l’influence du soutien de la République syrienne sur son travail de résistance et n’ignore pas les aides fournies par Damas ». « La grande ingérence étrangère en Syrie, la déviation des revendications populaires, et l’approche de la fin de la crise en Syrie aideront le public à comprendre ce changement », ont ajouté ces sources.
Source: Médias