Les dirigeants occidentaux « imprudents » sont conscients du prix qu’ils auraient à payer, si un jour ils décidaient d’attaquer le territoire de l’Iran, affirme le chef d’Etat-major des armées iraniennes, Mohammad Baqeri.
Téhéran met en garde tous ceux qui envisagent d’attaquer l’Iran. Une telle aventure coûtera cher aux ennemis de la République islamique, prévient M.Baqeri.
«Grâce à Dieu, même l’imprudence qui dirige l’arrogance mondiale peut comprendre qu’une attaque de la république islamique aurait un coût élevé », a déclaré le générale à l’agence de presse Tasnim.
Il a également souligné que, compte tenu de la puissance de l’armée iranienne, les agresseurs de l’Iran ne pourraient en franchir les frontières.
«Dans le cas peu probable d’une agression, cela ne se déroulerait pas au sol, car cela reviendrait à affronter des guerriers valeureux […] Même s’ils dominaient dans la première phase de l’agression, ils n’auraient pas le dernier mot et ils ne seraient pas en mesure de limiter le confit au territoire de l’Iran», a-t-il ajouté
Téhéran se déclare résolu à renforcer ses capacités défensives
Pour sa part, le ministre iranien de la Défense, a affirmé que la priorité de l’Iran est de développer son programme de missiles et d’exporter des armes aux nations alliées.
« Nous avons un plan spécifique pour développer la capacité des missiles de l’Iran », a déclaré le général Amir Hatami, nommé début août à son poste, dans un discours rapporté par l’agence de presse Isna.
« Si Dieu le veut, les capacités de combat des missiles balistiques et de croisière de l’Iran vont augmenter » prochainement, a-t-il ajouté.
Le général Hatami a également affirmé que son pays chercherait à exporter des armes « pour éviter les guerres ».
« A chaque fois qu’un pays devient faible, d’autres sont encouragés à lancer des raids contre lui (…) Chaque fois que cela sera nécessaire, nous exporterons des armes pour augmenter la sécurité de la région (…) pour empêcher les guerres, a-t-il dit.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Téhéran.
Suite à de récentes sanctions américaines contre Téhéran, le Parlement iranien a voté mi-août un accroissement significatif des moyens financiers du programme balistique de la République islamique.
Le ministre iranien de la Défense a en outre déclaré que le système balistique S-300 installé dans tout le pays, fait partie du réseau intégré de la défense aérienne et protège les secteurs vitaux du pays.
De plus, le nouveau ministre de la Défense a évoqué les projets en cours dans le domaine aéronautique. Selon lui, Téhéran envisage la fabrication de chasseurs-bombardiers.
L’Iran teste un nouveau système antimissiles, bientôt opérationnel
Dans ce contexte, l’Iran a testé son nouveau système antimissiles Bavar 373, comparable au S-300 russe, qui sera livré aux forces armées d’ici mars 2018, a annoncé le commandant de la défense antiaérienne cité par le site de la télévision d’Etat.
« Tout le système a été complété et les tests menés », a déclaré général Farzad Esmaili. « Ce système est totalement fabriqué en Iran et certaines parties sont différentes du S-300 », a-t-il ajouté en précisant que les Iraniens voulaient l’utiliser « parallèlement au S-300 » russe.
L’Iran avait décidé de se lancer dans le projet de construction de Bavar 373 lorsque la Russie avait suspendu en 2010 un contrat conclu trois ans plus tôt en vue de fournir le système S-300.
Cette suspension du contrat faisait suite à des sanctions imposées par les Occidentaux et l’ONU.
La conclusion en juillet 2015 d’un accord historique entre l’Iran et les grandes puissances a permis la levée progressive de ces sanctions après que Téhéran se fut engagé à garantir la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. Dans ce contexte, Moscou a de nouveau autorisé la livraison des composants du système S-300.
Depuis, l’Iran a déployé ce système sur le territoire, notamment pour protéger ses sites nucléaires.
L’Iran avait montré pour la première fois en août 2016 le système de défense anti-aérien Bavar 373, témoignant de sa détermination à développer ses capacités militaires malgré les inquiétudes de l’Occident.
Une base « secrète »
Par ailleurs, la télévision iranienne a montré dimanche une base « secrète » avec des dizaines de drones opérationnels et d’observation, situé en plein désert iranien. « Si nécessaire, un nombre considérable d’aigles rapides (drones, ndlr) frapperont le corps de l’ennemi », a déclaré le général Esmaïli depuis cette base.
Avec Sputnik + AFP
Source: Médias