Selon le journal libanais al-Akhbar, l’Arabie saoudite s’est mise de nouveau à menacer le Liban et les Libanais.
Sa menace intervient au lendemain de la double la victoire réalisée par le Hezbollah et l’armée libanaise dans les deux batailles séparées et successives lancées contre les groupes takfiristes du front al-Nosra et de Daech lesquels occupaient les jourouds de Aarsale puis de Ras Baalbak et du Qaa.
Cette menace a été exprimée le plus clairement possible par le ministre saoudien pour les affaires du Golfe Thamer al-Sabhane qui a écrit sur son compte Twitter : « Ce que le hezbo-l-chaytane a commis comme crime contre notre nation, aura surement des séquelles sur le Liban. Les Libanais auront à choisir : soit d’être avec lui, soit d’être contre lui. Le sang des Arabes est cher ».
Il va sans dire qu’il emploie le terme « hezbo-l-chaytane », qui se traduit par le parti du diable, pour désigner le Hezbollah. La même terminologie empruntée par les groupes terroristes takfiristes qui viennent d’être délogés dernièrement. Ils ont tous les trois en commun l’appartenance à l’école wahhabite, religion d’Etat dans le royaume des Saoud.
« Comme en 2006, après la libération des jouroud en 2017, l’Arabie saoudite se met dans la position de celui qui voudrait se venger du Hezbollah », commente le journal libanais, qui se pose des questions sur les différentes façons que les saoudiens vont utiliser cette fois-ci. Prévoyant entre autre la fin de la trêve qui avait été décrétée lors de la visite du président libanais à Riyad.
M. Sabhane qui était l’ex-ambassadeur d’Arabie saoudite en Irak, avant d’en être expulsé pour ses ingérences dans les affaires internes irakiennes et surtout ses tentatives de semer la zizanie entre sunnites et chiites dans ce pays se trouvait au Liban depuis une dizaine de jours. Fait insolite durant sa tournée auprès d’un certain nombre de responsables libanais : le chef de l’Etat libanais ne figurait pas parmi eux.