Quelque 620 rebelles et leurs familles ont commencé à évacuer mercredi la localité syrienne assiégée de Mouadamiyat al-Cham, près de Damas, a annoncé un responsable local, en vertu d’un récent accord passé avec le gouvernement syrien.
Selon Hassan Ghandour, un responsable local de Mouadamiyat al-Cham chargé du dossier de « la réconciliation », « les bus qui transportent les rebelles ont pris la direction d’Idleb », une province du nord-ouest de la Syrie contrôlée par Jaïsh al-Fateh, une coalition de milices alliées au front al-Nosra, branche armée d’Al-Qaïda , rebaptisée front Fateh al-Sham. Les miliciens voyagent avec leurs familles, a-t-il précisé.
Ces derniers mois, des trêves ont été conclues entre le pouvoir syrien et les milices dans certaines régions du pays, notamment autour de Damas, permettant l’évacuation des miliciens, l’acheminement de l’aide humanitaire, et surtout le retour des habitants.
« Près de 2.100 personnes » sont concernées par l’accord de Mouadamiyat al-Cham, a indiqué à l’AFP un autre responsable local en charge du dossier, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, précisant que la prochaine étape concerne « la régularisation des combattants qui le souhaitent, après qu’ils aient rendu leurs armes » pour qu’ils puissent demeurer sur place.
Le quotidien proche du pouvoir al-Watan a précisé qu’entre 650 et 750 miliciens veulent quitter la localité pour se rendre à Idleb. Alors que 400 ont demandé de régulariser leur situation et 2000 autres devraient faire la même chose.
Selon l’AFP, Mouadamiyat al-Cham, ville de 60 mille habitants avant la guerre située au sud-ouest de Damas, dans la Ghouta occidentale, a été classée de nouveau comme ville assiégée par l’ONU en janvier.
Le pouvoir syrien a adopté la politique de sièges des localités occupées par les miliciens, tout en lançant un processus de réconciliation dirigé par un ministère spécialement conçu pour cette mission.
Les miliciens ont deux choix devant eux : soit ils se rendent et leur condition est régularisée ultérieurement de sorte qu’ils seront amnistiés. Soit ils quittent vers une zone occupée par les milices. Généralement, c’est Idleb est devenue la destination de toux ceux qui refusent de se rendre.
Une vingtaine de zones ou localités en Syrie sont actuellement assiégées.
Sources : AFP, al-Manar