Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a expliqué que dans la bataille en Syrie « nos martyrs, nos mutilé , nos détenus et notre peuple changent les équations et écrivent l’histoire de la région et non pas celle du Liban ». Et de souligner : « nous avons triomphé dans la guerre en Syrie…ce qui reste ce ne sont que des batailles diverses ».
Lors d’un discours prononcé devant un parterre de dignitaires religieux à l’approche du deuil d’Achoura, le numéro un du Hezbollah a fait savoir que « le projet de l’axe opposé a été vaincu et cherche à entamer des négociations pour obtenir quelques gains. Cependant, le cours de notre projet -en dépit de l’injustice que nous avons subie- a porté ses fruits : une victoire qui changera la donne en faveur l’Oumma (la nation) ».
« Le combat contre Daesh et le front al-Nosra a été la plus grande épreuve que nous avons vécue depuis 2010, et a été plus dangereux que la guerre (israélienne) de juillet 2006 », a poursuivi Sayed Nasrallah, avant d’indiquer : « depuis 2011, nous étions sûrs que tout ce qui se passait était une grande sédition (fitna). Il y avait un projet américano-israélien-qatari-saoudien pour éradiquer la résistance et en finir avec la cause palestinienne ».
Sayed Nasrallah a raconté que juste après le début de la crise en Syrie, il a visité l’Iran et s’est entretenu avec le guide suprême Sayed Ali Khamenei. « Au moment où tout le monde était convaincu que le régime syrien tombera après deux ou trois mois, nous avons expliqué (à S.Khamenei) notre vision sur le projet de l’axe ennemi. Nous lui avons dit qui si nous ne combattons pas à Damas, nous allons combattre à Hermel, Baalbeck, dans la banlieue de Beyrouth, dans la Békaa et dans le sud du Liban…Le guide m’a alors répondu positivement en indiquant que: les combats ne se limiteront pas à ces régions, mais ils s’étendront aussi à Kerman, au Khousestan et à Téhéran…Il a dit que ce front est composé de plusieurs axes : celui de l’Iran, du Liban et de la Syrie. Et nous devons œuvrer pour que le chef de cet axe, qui est Bachar Assad, sorte victorieux . Et il le sera (Inchallah) ».
Sayed Nasrallah a en outre révélé que « près de deux ans après le déclenchement de la guerre en Syrie, l’Arabie a promis au président Assad de mettre un terme à la crise, à condition qu’’il annonce dans une conférence de presse le lendemain matin, la suspension de ses relations avec le Hezbollah et l’Iran ».
Le chef du Hezbollah s’est en outre interrogé : « Qu’est ce qui allait se passer au Liban si nous avions renoncé à la lutte et à notre devoir ? Il en est de même pour les Irakiens. S’ils n’avaient pas répondu à l’appel du Jihad contre Daesh lancé par l’Ayatollah Sistani en 2014, qu’est ce qui aurait pu se passer en Irak ? ».
Et d’ajouter: « cette bataille est bénie, et nous sommes allés en Syrie pour accomplir notre devoir…Quoiqu’on fasse, certains au Liban ne seront jamais satisfaits…Ne vous en faites pas, qu’ils aillent boire l’eau de mer…les vaincus et les brisés ne peuvent qu’élever un peu leur voix ».
S’agissant du deuil d’Achoura, Sayed Nasrallah a souligné la nécessité de célébrer cette occasion pour mettre en relief la révolution menée par l’Imam Hussein, petit fils du prophète Mohammad (S). « Il ne s’agissait pas seulement d’une révolte contre l’injustice mais également d’une obéissance à l’ordre divin de mener cette lutte dans un temps et dans des circonstances spécifiques ».
Il a dans ce contexte appelé les dignitaires religieux qui récitent la tragédie d’Achoura, à mettre en valeur les leçons tirées de Kerbala, dont entre autres : la stabilité, la force, l’attachement aux principes…ainsi que les positions de Sayeda Zeinab (petite fille du prophète Mohammad ‘S’).
Source: traduit du site al-Akhbar