La capitale libanaise est malmenée ces derniers jours par deux histoires de normalisation avec l’ennemi israélien.
La plus éclatante a été celle du cinéaste franco-libanais Ziad Doueiri qui avait effectué en 2012 son film « L’attentat », en Israël, avec des acteurs israéliens entre autre. A peine les autorités libanaises l’ont arrêté le samedi 10 septembre dernier, et l’ont déféré devant le tribunal militaire, qu’elles l’ont libéré trois heures plus tard.
A noter que le Liban ne reconnait pas Israël qui a envahi son sol en 1982 puis occupé son sud une quinzaine d’années, sans compter les innombrables agressions et guerres qu’il a menées contre lui depuis son implantation en Palestine. Dès lors, toute visite en Palestine sous occupation israélienne est sous le coup de la loi libanaise.
Sur son voyage en Palestine occupée, il a prétendu avoir réclamé une autorisation de la part des autorités libanaises qui ne lui ont pas repondu. Pour la journal français Le Figaro, il a dit qu’il savait très bien qu’il enfreignait la loi en signalant qu’elle date depuis 1955.
L’affaire a fait le buzz sur la Toile : entre ceux qui rejettent toutes sortes de normalisation avec l’ennemi israélien et ceux selon lesquels aucune embuche ne devrait entraver la liberté d’expression.
Un atelier de normalisation
En revanche a été mois éclatante l’autre affaire liée à la normalisation, pourtant bien plus dangereuse : celle d’un atelier de travail organisé ce mardi 12 septembre par la Banque centrale du Liban.
Selon le journal libanais al-Akhbar, cette rencontre qui est coparrainée par le ministère danois des Affaires étrangères et une institution internationale, le Centre mondial pour la sécurité coopérative ( Global Center on cooperative security) a convié une israélienne qui avait servi dans l’armée israélienne comme officier-lieutenant, Liat Shetret.
Responsable des affaires financières et du programme pour le Proche-Orient et l’Afrique du nord, elle est l’un des responsables les plus influents de ce centre. Sa participation est d’autant plus dangereuse qu’elle fera part à toutes les séances et fera donc connaissance de toutes les informations qui y seront révélées sur le Liban.
D’autant que feront part à l’atelier des dirigeants sécuritaires libanais, des juges, des hauts-cadres de la fonction publique, des cadres bancaires et des agents chargés de faire appliquer la loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le journal libanais qui avait depuis la semaine passée, dévoilé cette participation qui relève de la normalisation s’est offusqué qu’aucune mesure n’ait été prise pour l’empêcher et que l’atelier se soit réuni ce dimanche, en sa présence, comme si de rien n’était.
Durant le mois de juillet dernier, une autre affaire du même calibre avait aussi été soulevée, lorsque la ville de Byblos a fait part à un concert de musique, organisé conjointement avec plusieurs pays, dont l’entité sioniste, dans le cadre des activités de Tomorrow Land. Les autorités libanaises n’ont pu l’interdire.
Contrairement au film américain, Wonder Woman, joué par une actrice et ex-soldate israélienne, qui a été interdit dans les salles de cinéma libanaises.
Source: Divers