La Corée du Sud disposera au plus vite d’un bouclier antimissiles fourni par les Etats-Unis sous prétexte de la protéger de la menace militaire de la Corée du Nord, a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat John Kerry devant son homologue sud-coréen.
« Nous déploierons dès que possible un système avancé antimissiles (Terminal High Altitude Area Defence, THAAD) pour notre allié coréen », a promis le chef de la diplomatie américaine en recevant le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se, celui de la Défense Han Min-koo et le chef du Pentagone Ashton Carter pour une après-midi de consultations entre les deux alliés.
Dans un communiqué commun Etats-Unis/République de Corée, « les ministres Kerry et Carter ont réaffirmé l’engagement inébranlable des Etats-Unis à mobiliser toute leur puissance militaire, y compris le parapluie nucléaire américain, les frappes conventionnelles et leurs systèmes de missiles pour fournir une force de dissuasion » à la Corée du Sud.
« Les ministres américains ont également réaffirmé (…) que toute attaque contre les Etats-Unis ou leurs alliés serait déjouée et que tout recours aux armes nucléaires déclencherait une riposte très importante ».
Séoul et Washington avaient annoncé en juillet le déploiement du THAAD, au moment où Pyongyang multipliait les essais de missiles.
Cette décision a été condamnée par la Corée du Nord et a déclenché une crise entre la Corée du Sud et la Chine, laquelle juge que ce système de défense ultrasophistiqué est une démonstration de force des Etats-Unis en Asie.
Le régime nord-coréen a encore testé samedi un dernier missile de moyenne portée Musudan, mais qui a explosé peu après son lancement, selon Séoul.
Un tir raté « fermement condamné » lundi par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a, une nouvelle fois, menacé de prendre des « mesures supplémentaires importantes » contre Pyongyang.
Depuis 2006, cinq essais nucléaires et des tests de missiles balistiques ont valu à la Corée du Nord des sanctions internationales. L’efficacité de ces sanctions, renforcées en mars, dépend en grande partie de la Chine, alliée et partenaire économique de Pyongyang.
Source: Agences