L’Iran respecte l’intégrité et la souveraineté de l’Irak et s’oppose au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, a assuré Ali Chamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale et représentant du Guide suprême.
« Toute atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité de l’Irak influencera la coopération entre l’Iran et le Kurdistan irakien… La RII a toujours été l’ami et l’allié de ses frères kurdes. Nous pensons qu’une indépendance ne pourra pas consolider les intérêts kurdes, c’est pourquoi nous sommes contre le référendum », a-t-il indiqué, rapporte le site de la télévision iranienne francophone Press TV.
La sécession de cette province du Kurdistan « sonnera la glas de tous les accords sécuritaires et militaires conclus avec l’Iran et provoquera la fermeture de tous les poste-frontières avec elle », a-t-il indiqué. Selon lui, une telle démarche incitera les Iraniens à réviser sérieusement les moyens destinés à contrer les activités qui leur sont hostiles et à assurer la sécurité de leurs frontières des éléments hostiles à la Révolution et qui pourraient s’installer dans la province » .
« Dans la conjoncture actuelle où le peuple irakien, dont les Arabes, les Kurdes et les Turkmènes, a œuvré de concert pour l’extermination des terroristes takfiristes de leur territoire, le référendum, qui au passage n’a aucune valeur juridique, aura sans aucun doute des répercussions négatives sur la sécurité régionale, notamment celle du Kurdistan irakien », a-t-il ajouté.
« L’Iran multiplie les ballets diplomatiques et dialogue avec les autorités du Kurdistan irakien, du gouvernement irakien et des pays voisins », a indiqué le responsable iranien, en réitérant le soutien de son pays au gouvernement central de Bagdad.
L’Iran, qui compte une importante minorité kurde, a dit à plusieurs reprises son opposition au référendum d’indépendance prévu au Kurdistan irakien le 25 septembre, mais s’était contenté jusque-là d’exhorter les autorités de la province autonome à renoncer à leur projet. M. Chamkhani a estimé qu’il était « encore temps » pour le faire.
Une victoire du oui au référendum n’entraînera pas illico l’annonce de l’indépendance du Kurdistan mais constituera un moyen de pression pour arracher au pouvoir central de Bagdad des concessions sur plusieurs dossiers, selon les autorités kurdes.
Les autorités du Kurdistan irakien sont soumises à une pression internationale intense pour renoncer à cette consultation. Outre l’Iran et la Turquie, autre voisin qui compte une importante population kurde, Washington et l’ONU viennent de leur demander de surseoir à ce référendum.
Sources: Press TV, AFP