Le président Bachar al-Assad a reçu un appel téléphonique du président russe, Vladimir Poutine, dans lequel ils ont examiné les derniers développements relatifs à la lutte conte le terrorisme en Syrie et aux efforts politiques déployés pour y résoudre la crise.
Le président Poutine a insisté sur la constance de la position russe envers la Syrie dans la lutte contre le terrorisme et dans la préservation de l’intégrité territoriale syrienne.
De son côté, le président al-Assad a remercié le président Poutine pour les efforts que déploient la Russie sur la scène internationale en dépit des pressions qui y sont exercées par certains pays dans le but de l’obliger à ne pas suivre les règles du Droit international et le respect de la souveraineté des pays.
Le président al-Assad a affirmé la détermination de la Syrie à lutter contre le terrorisme et parallélement à poursuivre le processus des réconciliations nationales et multiplier les efforts afin de trouver un règlement politique de la crise en Syrie.
Ce dernier avait affirmé dans une interview accordée à une chaine de télévision suisse, que » la Russie ne se tient pas aux côtés du président syrien, mais elle se tient aux côtés du Droit international, car elle veut garantir la souveraineté du Droit international, et non suivre à un agenda occidental . Les Russes veulent mettre un terme à la propagation du terrorisme dans la région, car le terrorisme aura un impact négatif sur la Russie en tant qu’Etat , sur l’Europe et le monde entier”.
Dans cette interview, le président Assad avaient affirmé que » ce sont les responsables occidentaux qui doivent être condamnés en tant que “criminels de guerre”, notamment George Bush qui a occupé l’Irak sans l’aval du Conseil de sécurité, Cameron et Sarkozy qui ont occupé et détruit la Libye sans l’aval du Conseil de sécurité et les responsables occidentaux qui soutiennent les terroristes pendant les cinq dernières années en Syrie en leur accordant une parapluie politique, en leur soutenant directement en armes ou en imposant un embargo au peuple syrien qui avait fait des milliers de tués parmi les Syriens.
Avant cet appel, Poutine avait livré à Hollande et Merkel sa vision du règlement en Syrie
La trêve humanitaire est entrée en vigueur ce matin à Alep. Le président russe Vladimir Poutine a évoqué la position de Moscou sur ce dossier avec Angela Merkel et François Hollande. Mardi 18 octobre, les forces aériennes russes et syriennes ont suspendu leurs frappes à Alep, en Syrie, soit avant la date prévue, pour assurer la préparation d’une pause humanitaire.
Hier, le dirigeant russe a rencontré à Berlin son homologue français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
M. Poutine a notamment déclaré que son pays était prêt à maintenir le cessez-le-feu à Alep en Syrie aussi longtemps que nécessaire. Il a en outre rappelé à ses partenaires européens que Moscou envisageait de relancer l’élaboration d’une nouvelle Constitution syrienne.
« J’ai informé nos partenaires européens de notre vision de ce qui se passe là-bas et de ce qu’il faut faire prochainement pour lutter contre le terrorisme, pour éradiquer le terrorisme sur le territoire syrien afin d’empêcher l’extrémisme de renaître. Je leur ai également parlé des mesures nécessaires pour que nos efforts aboutissent à un règlement final », a expliqué le chef de l’Etat russe suite aux négociations à Berlin. Le président a particulièrement souligné l’importance du volet politique du processus.
« J’ai à nouveau rappelé à nos collègues que sur cette question, la Russie proposait de réanimer l’élaboration et l’adoption d’une constitution sur la base de laquelle il serait possible d’organiser des élections préliminaires et de parvenir à harmoniser préalablement les positions entre toutes les parties au conflit. Bien sûr, cela comprend la participation de tous les pays de la région impliqués dans ce processus », a fait savoir Vladimir Poutine.
« Nous avons aussi annoncé notre intention, l’intention de la partie russe de prolonger, aussi longtemps que possible et en fonction de la situation actuelle sur le terrain, la suspension des frappes aériennes. En effet, nous sommes y sommes disposés aussi longtemps que nous ne constaterons pas de réactivation des bandes armées basées à Alep », a-t-il conclu.
Source: Divers