Le Sénat américain a voté lundi en faveur d’une hausse exceptionnelle du budget de la défense, dépassant largement ce que le président Donald Trump, pourtant fervent avocat d’une remilitarisation américaine, avait demandé.
Le montant final n’a pas encore été inscrit dans le marbre, mais les sénateurs ont adopté lundi, à une très large majorité (89 voix contre 8), une loi d’autorisation de la défense nationale prévoyant 700 milliards de dollars de dépenses pour l’année budgétaire 2018, qui commence le 1er octobre, dont 60 milliards pour les opérations extérieures.
C’est environ 15% de plus que pour l’année 2016, la dernière année complète du président Barack Obama, 6% de plus qu’en 2017, et près de 5% de plus que les 668 milliards réclamés par l’exécutif plus tôt cette année.
La Chambre des représentants s’est accordée en juillet sur un montant de 696 milliards, et les deux versions doivent maintenant être harmonisées.
Ces dollars se traduiront notamment par des achats d’équipements militaires que les sénateurs ont pris soin de spécifier, notamment 94 nouveaux avions de chasse F35 (24 de plus que ce que Donald Trump a demandé) et 13 nouveaux navires (5 de plus).
Face aux missiles intercontinentaux nord-coréens, les parlementaires américains veulent également investir considérablement dans l’agence de défense antimissiles, dont le budget se verrait augmenter de 8% par rapport à ce qu’a réclamé l’exécutif (total de 8,5 milliards).
Et les militaires verront leurs soldes augmenter de 2,1%.
Le budget final de la défense sera fixé dans une loi ultérieure, lors de laquelle la minorité démocrate pourrait se battre afin d’obtenir des hausses similaires pour les dépenses non militaires.
Source: Avec AFP