Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a exclu mardi aucune option – économique ou militaire – en réplique au référendum de lundi sur l’indépendance du Kurdistan irakien.
Dans un discours au palais présidentiel, il a souligné que la Turquie n’hésiterait pas à recourir à tous les moyens à sa disposition si la voie vers la paix était entravée, et il a ajouté espérer que le gouvernement du Kurdistan autonome d’Irak « retrouvera la raison ».
Il a accusé le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani de « trahison » et averti les Kurdes d’Irak qu’ils mourront de faim lorsque la Turquie décidera de retenir ses camions de marchandises de son côté de la frontière.
« La décision de ce référendum, qui a été prise sans consultations, est une trahison », a dit Erdogan, qui a de nouveau menacé de fermer le robinet au pétrole kurde qui s’écoule via la Turquie.
Même son de cloche chez le ministre turc des Affaires étrangères, qui a déclaré que »la Turquie examine toutes les options possibles après le référendum organisé lundi par les Kurdes d’Irak, y compris une intervention militaire commune avec l’armée irakienne ».
« Nous allons évaluer les demandes de l’Irak. Tout est envisageable, y compris une opération commune avec l’Irak », a déclaré Mevlut Cavusoglu sur la chaîne de télévision Kanal 24.
Il a ajouté qu’il n’y avait aucune raison de fermer la frontière avec l’Irak au poste d’Habur.
Source: AFP