Américains et Israéliens œuvrent de concert pour imposer ce qu’ils considèrent être « la transaction finale » aux Palestiniens comme solution finale du conflit israélo-palestiniens.
A y voir de plus près, les solutions préconisées ne respectent nullement les droits du peuple palestinien : l’Etat qui lui sera accordé sera sans frontières, sans droit avec beaucoup de devoirs et de contraintes.
Dans un entretien avec le site d’information israélien Walla, l’ambassadeur américain David Freedman , celui-ci évoque « des progrès », dans les contacts en cours entre Israéliens et Palestiniens, indiquant que le plan du règlement sera publié dans les mois prochains.
« Les droits israéliens seront préservés », a-t-il dit, mettant l’accent sur ce qu’il considère être « le droit d’Israël à avoir des frontières sécurisées ».
« Les frontières d’Israël jusqu’à la guerre des 6 jours n’étaient pas sécurisées. Mais dans le prochain compromis, Israël gardera une grande partie de la Cisjordanie dans l’accord qui sera conclu. Et il restituera des régions qui ne sont pas exigées pour préserver sa sécurité », a-t-il dit.
Selon lui, Israël occupe seulement 2% de la superficie de la Cisjordanie.
Dans les faits, Israël occupe 85% de la Palestine historique, dont 60% de la Cisjordanie occupée.
A la fin de l’année 2013, 409 colonies et bases militaires israéliennes ont été comptabilisées en Cisjordanie. Le nombre de colons dépasse les les 580 mille et 48,5% d’entre eux, soit 281 684, vivent à Jérusalem Al-Quds occupée.
La Cisjordanie compte 21% de colons, un chiffre qui atteint les 69% à Jérusalem.
Durant son entretien avec Walla, M. Freedman, juif américain connu pour ses positions favorables à la poursuite de la colonisation a dit qu’il comprenait très bien le besoin israélien aux colonies au sein de la Cisjordanie occupée.
« Il est clair qu’Israël a ses considérations sécuritaires considérables pour les colonies et les colons. Elles revêtent une grande importance de point de vue nationaliste, historique et religieux. Les colons s’estiment être des Israéliens et Israël les perçoit aussi de la sorte. Ce sont de faits », a-t-il affirmé, faisant siennes les thèses les plus extrémistes en Israël. Après sa désignation par Donald Trump en décembre, il avait dit avoir hâte de remplir sa mission « dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem ». Un dénigrement sans faille des résolutions internationales qui accordent l’est de Jérusalem à l’Etat palestinien qui se fait toujours attendre.
Interrogé sur les acquis des Palestiniens, Freedman ne s’est pas montré aussi compréhensible.
À la question de savoir si l’entité sioniste allait évacuer certaines colonies dans les territoires palestiniens de 1967, il s’est montré indécis.
« Nous allons attendre et voir », s’est-il contenté de dire.
S’agissant de la solution des deux Etats, il a répondu aussi évasivement : « dans un certain sens, ce terme a perdu son sens, ou au moins il a un sens qui diffère d’une personne à l’autre. Tous courent derrière ce terme à un tel point que je crois qu’il n’est plus un concept utile. Les sens changent selon les gens autour », a-t-il signifié.
Dans ses déclarations, M. Friedman considère que la solution à deux états met en péril l’existence même d’Israël.
Evoquant « des progrès » en vue du règlement, il s’est aussi refusé à lui fixer une date. « Nous ne sommes pas engagés pour une date fixe. Nous allons faire ce qui est juste sans précipitation », a-t-il avancé.
Depuis que les Etats-Unis se sont intronisés parrains du règlement du conflit israélo-palestinien, toutes leurs initiatives se sont empêtrées dans des tergiversations qui n’ont fait que perdurer la colonisation, tout en la laissant poursuivre son expansion.
Source: Divers