Le déplacement à Moscou du roi Salmane ne cesse de troubler la communauté internationale. Ce n’est pas un secret que Riyad entretient de bonnes relations avec Washington, tout au contraire de Moscou. Alors, l’État arabe projette-il de se détourner de l’un pour aller vers l’autre?
Un politologue a donné à Sputnik son sentiment à ce sujet.
L’objectif de l’Arabie saoudite est d’engager un dialogue constructif avec de nouveaux partenaires, comme la Russie, sans refuser de coopérer avec son ancien «compagnon», les États-Unis, a fait savoir à Sputnik Nidal Sabea, un politologue libyen, en commentant la visite «historique» du roi saoudien à Moscou et son entrevue avec Vladimir Poutine.
«Les États-Unis sont le partenaire stratégique de l’Arabie saoudite, et personne ne va les remplacer. Mais en même temps, Riyad se rend compte qu’il est essentiel de développer ses relations extérieures, y compris avec la Russie, la Chine et d’autres pays.»
L’interlocuteur de Sputnik a souligné que la visite du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud à Moscou a été rendue possible grâce à la nomination du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui avait déjà connu une expérience d’intermédiaire entre ces deux États.
En outre, Nidal Sabea a confirmé que le Président russe avait invité le roi saoudien en Russie il y a deux ans au cours d’un appel téléphonique entre les dirigeants de deux pays.
«On a reporté la visite parce que les pays n’étaient pas prêts. Mais la situation a évolué. La Russie souhaite mener une politique équilibrée au Moyen-Orient, et Riyad est un partenaire de poids au Moyen-Orient et est en mesure d’influer sur l’amélioration de la situation en Syrie, ce qui coïncide absolument avec la volonté de Vladimir Poutine», a-t-il résumé.
Le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud est arrivé mercredi à Moscou pour la première fois de l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays afin de s’entretenir avec le Président russe Vladimir Poutine.
Source: Sputnik