Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi que les miliciens syriens soutenus par Ankara avaient lancé une nouvelle opération dans la province d’Idleb (nord-ouest), contrôlée en grande partie par des jihadistes takfiristes du front Fatah al-Cham (ex- front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie).
« Nous prenons de nouvelles mesures pour assurer la sécurité d’Idleb. Aujourd’hui, une opération sérieuse se déroule à Idleb, et elle va se poursuivre », a déclaré M. Erdogan au cours d’un discours télévisé, a rapporté l’AFP.
Répondant ensuite aux questions des journalistes, le chef de l’Etat turc a précisé que c’était l’Armée syrienne libre (ASL) qui menait l’opération, l’armée turque n’étant « pas encore » à Idleb.
Mais il a aussi assuré que l’armée de son pays était prête à participer à l’opération en question, indiquant qu’elle se déploiera à Idleb dans le cadre des accords sur le règlement pacifique du conflit en Syrie
La province d’Idleb figure parmi les quatre « zones de désescalade » annoncées en mai par les alliés internationaux du pouvoir syrien et des rebelles, afin d’instaurer des trêves dans diverses régions de Syrie.
Le 15 septembre, la Russie et l’Iran, alliés du pouvoir syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, ont annoncé qu’ils allaient déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre à Idleb, sans toutefois fixer de date.
« Concernant Idleb, nous sommes responsables de sa protection de l’intérieur, et la Russie de l’extérieur », a ajouté M. Erdogan.
L’opération n’a pas encore commencé
Un responsable important de l’opposition syrienne a pour sa part affirmé qu’avec l’aide de forces turque, les factions armées se préparent pour investir les régions occupées par le front al-Nosra qui combat dans le cadre d’une coalition de milices baptis6e Hayat Tahriri al-Cham.
« L’ASL , avec le soutien des forces turques est entièrement disposée à entrer dans ces régions mais jusqu’à présent, il ne s’est rien passé », a-t-il ajouté selon la télévision libanaise al-Mayaden TV.
Des sources locales avaient indiqué avoir observé des attroupemets militaires des milices de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », soutenue par la Turquie, dans les zones tuques frontalières avec la province d’Idleb. Et il est question de quelque 750 éléments qui ont été mobilisés, dans une première étape.
Pour sa part, Hayat Tahriri al-Cham a publié sur les sites qui le soutiennent une vidéo dans laquelle il a indiqué « qu’un grand nombre de ses combattants, en particulier ceux qui sont membres de sa force d’élites et qui ont été soumis à plusieurs sessions de formation militaire et religieuse intensives s’apprêtaient à l’action militaire », sans donner aucune précision.
Source: Divers