On ne peut pas dire que le lobby israélien aura chômé en Grande-Bretagne au cours de la dernière année. Mais malgré les menaces, les calomnies, la cause palestinienne ne cesse de gagner en popularité au sein du Labour Party. Voir l’ovation à Jeremy Corbyn quand il réclame la fin de l’occupation israélienne.
C’est la plus longue et la plus spectaculaire ovation que le leader du parti travailliste ait reçu pendant sa longue conférence, lors de la réunion annuelle de son parti la semaine dernière.
Le lobby israélien qui n’a cessé d’accuser Jeremy Corbyrn d’antisémitisme pendant de longs mois, au point qu’on a pu se demander s’il avait atteint son but et réduit au silence le dirigeant du parti travailliste sur ce sujet, en a été pour son argent.
Jeremy Corbyrn s’est clairement élevé contre « l’oppression du peuple palestinien, plus de 50 ans d’occupation et l’expansion des colonies illégales ».
Et là, il a déclenché un tonnerre d’applaudissements, montrant bien l’attachement de toute la base du labour Parti à la défense des droits des Palestiniens.
Pourtant, une organisation pro-israélienne, la « Jewish Labour Movement », n’avait pas ménagé ses forces ces derniers mois, dans sa « chasse aux sorcières » et le chantage à l’antisémitisme au sein du parti travailliste. Elle a même réussi à créé de toutes pièces une polémique sur un soi-disant « antisémitisme structurel au sein du parti travailliste ».
Mais face à ces calomnies, une autre association juive s’est créée au sein du parti travailliste, la « Jewish Voice for Labour », qui a vigoureusement contesté les tentatives d’élargir la définition de l’antisémitisme (notamment à la défense des droits des Palestiniens »), et qui a remis les pendules à l’heure, en proclamant que « la haine des Juifs, ou la discrimination envers les Juifs au sein du parti travailliste était une pure invention, visant à intimider les militants qui s’expriment contre l’occupation et la colonisation de la Palestine ».
Plusieurs interventions dans ce sens ont été très applaudies lors de ce meeting, notamment celle de la déléguée Naomi Wimborne-Idrissi, militante affirmée du mouvement de solidarité avec la Palestine, et favorable à la campagne BDS, qui a, elle aussi, été longuement acclamée.
Pour rappel, Jeremy Corbyn avait fait un très bon score aux élections générales de juin dernier et il s’en est fallu de peu qu’il soit élu premier ministre.
Du coup les officines israéliennes, s’étaient activées comme elles savent le faire, pour tenter de nuire à sa réputation, et comme elles ont peu de cordes à leur arc, c’est l’accusation d’antisémitisme qui était censée lui couper la voix.
CAPJPO-EuroPalestine