Le Président iranien Hassan Rohani a rejeté la demande de rencontre émise par son homologue américain Donald Trump en marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York, en septembre dernier, rapporte l’agence de presse Fars, se référant à l’analyste iranien Mahdi Fazaeli.
«Le Président Trump a invité le Président Rohani à un tête à tête pendant la visite de M. Rohani à New York pour participer à la conférence annuelle de l’Onu en septembre, mais notre Président a refusé cette proposition», a déclaré Mahdi Fazaeli, rapporte Sputnik.
Le représentant officiel du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a confirmé les propos de Mahdi Fazaeli, indiquant que «la partie américaine a exprimé son désir d’organiser une rencontre au sommet, mais le Président iranien l’a rejetée».
Il a noté que l’invitation a était faite après le discours anti-iranien du Président américain à l’Onu.
S’exprimant en septembre dernier devant l’assemblée générale des Nations unies à New York, Donald Trump a tenu un discours très virulent contre l’Iran, qu’il a qualifié d’«État voyou» et de «dictature corrompue».
Accusations ridicules et sans fondement
Téhéran a en outre qualifié lundi de « ridicules et sans fondement » les accusations de l’Arabie saoudite selon lesquelles l’Iran empêcherait toute solution politique au Yémen en attisant le conflit par l’envoi d’armes au mouvement yéménite Ansarullah.
« Les affirmations du ministre des Affaires étrangères saoudien selon lesquelles notre pays met des obstacles sur le chemin de la paix au Yémen sont ridicules et sans fondement », déclare le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi, dans un communiqué publié en ligne, cité par l’AFP.
« L’Iran a condamné dès le début l’agression [contre le Yémen] et a demandé l’arrêt de la guerre et […] il fera tout pour arrêter cette guerre meurtrière et détestable », ajoute M. Ghassemi.
Pour le porte-parole iranien, les « fausses accusations [ne feront] pas baisser la responsabilité […] de ceux qui ont commis des crimes hideux, notamment les meurtres, les destructions d’écoles et d’hôpitaux et la réduction de population innocentes à la famine ».
Le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir a prétendu dimanche que « les rebelles [houthis] n’auraient pas pu poursuivre leurs exactions sans le soutien du plus grand parrain mondial du terrorisme qu’est le régime iranien ».
Le chef d’état-major de l’armée saoudienne, le général Abdel Rahmane ben Saleh al-Banyane, a accusé pour sa part dimanche l’Iran d’apporter « un soutien sans limite » aux forces yéménites.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la guerre saoudo-US, lancée en mars 2015, contre le Yémen a fait plus de 8.650 morts et quelque 58.600 blessés.
Source: Médias