Israël n’a pas d’allié meilleur que l’Arabie saoudite, a affirmé le quotidien israélien Haaretz, pour commenter les derniers évènements au Moyen-Orient.
« Elle combat le Hezbollah et a destitué le Premier ministre libanais qui coexiste avec lui depuis un an », a-t-il expliqué dans son article, intitulé « Saoudite… nous t’aimons ».
Selon le journal israélien, il n’y aucun pays dans le monde, pas même les Etats-Unis, qui s’attelle avec autant d’ardeur contre l’Iran.
Le quotidien israélien estime que l’Arabie a fait la guerre au Yémen et avertit le Hamas contre toute intention de renouveler ses relations avec Téhéran, tout en faisant pression sur Washington pour sortir de sa torpeur et œuvrer contre la menace iranienne.
Le Haaretz a même assuré qu’Israël « serait heureux de rejoindre l’axe sunnite ».
« Avec tous mes respects pour le prince héritier Mohamad Ben Salmane qui œuvre avec bravoure pour destituer plusieurs ministres dans sa guerre contre la corruption et n’a pas peur de faire face à l’oligarchie religieuse saoudienne », a-t-il aussi salué.
D’après le tabloïd israélien, »le royaume saoudien est le rêve de l’Etat juif », indiquant que le comportement de Riyad à l’encontre de Téhéran « casse un axiome sur lequel Israël a édifié sa stratégie sécuritaire », celui que les Etats arabes voudraient l’éliminer.
Et voila que l’Arabie saoudite place l’Iran comme ennemi final, se réjouit le journal israélien.
Le journal israélien rapporte que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de se vanter de la qualité des relations qu’il a instaurées avec des Etats arabes, mêmes ceux qui n’ont pas conclu de traité de paix avec Israël.
« L’alliance avec l’Egypte est plutôt bien aux frontières sud. La coopération calme et stratégique va bien aussi avec la Jordanie. Les Emirats arabes Unis se sont transformés en un partenaire serein », rappelle l’article. Selon lequel l’avantage de l’alliance avec l’Arabie saoudite est qu’elle est « gratuite » pour Israël.
« Au moment où Israël se réjouit qu’un missile balistique ait été tiré depuis le Yémen jusqu’à la capitale saoudienne et fête la destitution ou la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, car il considère que ce sont des motifs qui consolident la lutte contre l’Iran, il se referme sur lui-même chaque fois que quelqu’un évoque l’initiative de paix saoudienne », déplore le journal.
Estimant que le fait d’avoir un ennemi commun va pousser l’Arabie saoudite et les Etat arabes à oublier « la question détestable appelée le processus de paix », le Haaretz en appelle Israël à ne pas rater l’occasion de s’allier avec l’Arabie saoudite, en allusion au prix politique requis sur la scène palestinienne pour y parvenir.