L’Asie du sud-est pourrait devenir un nouveau foyer d’activité de l’organisation extrémiste État islamique après la limitation de sa liberté de manœuvre en Syrie et en Irak, indique un rapport.
Les Philippines et les régions voisines risquent de former une nouvelle base de l’extrémisme international, prévient l’Institute of Policy Analysis of Conflict (IPAC), un think-tank basé à Jakarta (Indonésie), dans un rapport publié sur son site mardi.
Les îles du sud des Philippines, depuis longtemps devenues le bastion d’organisations islamistes comme Abou Sayyaf, dont l’émir a prêté serment à Daech en 2014, pourraient devenir prochainement une base arrière des partisans de Daech venus de tous les pays d’Asie du sud-est, lit-on dans le texte, intitulé IPAC Report 33.
Les terroristes des Philippines du sud entretiennent déjà des liens étroits avec les islamistes d’Indonésie et de Malaisie. Daech perdant progressivement ses positions en Syrie et en Irak, les islamistes d’Asie du sud-est ont du mal à pénétrer au Proche-Orient et tendent donc à rejoindre les terroristes opérant dans leur voisinage.
Parmi les « conscrits » malaisiens et indonésiens, on trouve de nombreux étudiants ayant des connaissances en informatique, ce qui risque de provoquer une intensification du recrutement et de l’activité terroriste en Asie du sud-est, selon le rapport.
Or, les forces de sécurité de la région ne sont pas préparées à un tel scénario et ne possèdent pas de mécanisme efficace de coopération entre les services secrets dans la lutte suprarégionale contre l’extrémisme.
Source: Sputnik