Nasreddine Amer, membre du comité médiatique du mouvement yéménite Ansarallah, a accordé jeudi 23 novembre une interview exclusive à l’agence de presse Tasnim News. Il s’est exprimé sur la situation déplorable au Yémen causé par le blocus imposé par l’Arabie saoudite.
« Le prince héritier d’Arabie saoudite a récemment souligné que la guerre contre le Yémen se poursuivrait et qu’il ne permettrait pas la formation d’un groupe tel que le Hezbollah au Yémen. Face à ces menaces, la réponse de la nation yéménite est bien claire et les combats contre les agresseurs ont été intensifiés sur plusieurs fronts », a déclaré Nasreddine Amer.
Il a souligné que Mohammed ben Salmane avait pris les rênes du pouvoir dès que son père était devenu roi d’Arabie saoudite: « Mohammed ben Salmane suit les diktats des Américains. Mais nous pensons que les États-Unis et leurs mercenaires émiratis et saoudiens sont dans l’impasse et qu’ils n’ont plus les moyens d’agenouiller le peuple yéménite qui a survécu aux moments les plus difficiles. Les forces yéménites sont désormais capables de viser des cibles lointaines du territoire saoudien. »
Bombardement saoudien contre un centre de traitement du choléra
Il s’est ensuite attardé sur la propagation de l’épidémie de choléra au Yémen: « Le blocus du Yémen et la destruction des infrastructures sanitaires sont à l’origine de la progression rapide du choléra et d’autres maladies. Le régime saoudien cherche, avant tout, à faire courber l’échine du peuple yéménite pour mieux faire pression sur les autorités à Sanaa. »
Par ailleurs, Nasreddine Amer a fermement dénoncé le bombardement par l’Arabie saoudite d’un centre de traitement du choléra dans la province de Saada.
L’Arabie s’est enlisée dans une guerre d’usure au Yémen. Pourtant, les civils yéménites dont les femmes et les enfants font toujours l’objet des atrocités perpétrées par la coalition arabe dont un sévère embargo économique.
Les Nations unies ont récemment annoncé un nouveau bilan des victimes du choléra, depuis le mois d’avril. À cette atroce épidémie s’ajoute le fléau de la famine qui menace la vie de deux tiers des Yéménites.
Source: PressTV