Bien que le ministre turc de la Défense confirme que la livraison des systèmes de missiles russes S-400 à Ankara va se faire, les Russes se montrent plus que jamais réticents actuellement.
Le ministre turc de la Défense Nurettin Canikli a récemment annoncé que la Russie remettrait à Ankara des systèmes de missiles S-400 en 2018.
Cependant, l’expert russe des questions militaires Dmitri Igorshinko croit que la livraison des S-400 russes à Ankara ne se fera pas dans un proche avenir, pas même avant 2019, rapporte la télévision iranienne francophone Press Tv.
« Le gouvernement russe ne remettrait probablement pas ses S-400 à la Turquie conformément à la date prévue. Il pense déjà à une livraison en 2019 », a déclaré l’expert russe.
Il a estimé que Moscou semblait préoccupé quant à un revirement soudain d’Ankara, d’où sa décision de livrer des S-400 en 2019 pour avoir ainsi le temps nécessaire d’examiner les politiques d’Ankara envers Moscou.
Ce samedi, le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a précisé que l’acquisition par la Turquie du système de défense russe S-400 ne signifiait pas un éloignement de l’Otan.
« Ces derniers temps, certains pays alliés au sein de l’Otan, affichent une résistance farouche pour priver la Turquie de leur système de défense dont nous avons besoin, y compris de simples armes. J’ai besoin de fonder un système de défense aérien. Je ne peux l’acquérir auprès de mes alliés, donc je suis dans l’obligation de l’acquérir auprès d’une autre partie. C’est un besoin urgent » a-t-il expliqué, rapporte le site d’information turc francophone TRT.
M.Cavusoglu a souligné que la Turquie avait le droit de suivre une politique multilatérale. Il a mis en exergue que la Turquie n’avait pas changé de position.
Selon lui, certains pays membres de l’Otan avaient demandé la normalisation des relations lors de la crise de l’avion qui avait éclaté en 2015 entre Ankara et Moscou.
« Dès que nos relations se sont normalisées, ces mêmes ministres ont commencé à nous critiquer en nous demandant pourquoi nous sommes si proches de la Russie » a-t-il relevé.
Source: Divers
