L’armée irakienne est prête à lancer l’étape finale du nettoyage du pays des terroristes de Daech. Le porte-parole du premier ministre irakien, Saad al-Hadisi, précise que les forces de sécurité devront mener une opération dans les régions désertes près de la frontière syrienne.
Une bataille difficile les attend: éliminer les terroristes dans les villes et villages est une chose, les rechercher sur de vastes territoires en est une autre. Néanmoins, la réussite des forces gouvernementales ne fait aucun doute. Selon le quotidien Izvestia.
«Maintenant que l’armée irakienne a terminé la libération des villes du pays, elle va nettoyer les régions désertes situées dans les provinces d’Anbar et de Ninive. Leur contrôle a été partiellement rétabli plus tôt, à présent ce travail sera poursuivi pour sécuriser complètement la frontière irako-syrienne et les régions adjacentes. Les terroristes utilisent les particularités du terrain à leur avantage mais force est de constater qu’ils ne disposent pas de forces suffisantes pour opposer résistance, et qui plus est élargir à nouveau les régions qu’ils occupent», a déclaré Saas al-Hadisi.
Les territoires encore contrôlés par les terroristes près de la frontière syrienne s’étendent sur plusieurs milliers de km².
Cette opération mettra enfin un terme à l’histoire de plus de quatre ans du pseudo-État dont la création avait été annoncée par Daech en juin 2014. A l’époque, les terroristes contrôlaient près de 100.000 km² de territoire en Syrie et en Irak.
Le sort de Daech a été prédéterminé par la bataille de Mossoul, considérée comme la capitale des terroristes en Irak. Le début de l’assaut a été annoncé en octobre 2016 et l’opération a duré jusqu’en juillet 2017. Depuis, le rétablissement du contrôle sur les territoires occupés par les terroristes n’était plus qu’une question de temps — et à présent ce processus touche à sa fin.
Comme l’a noté Oleg Glazounov, expert de l’Association des politologues militaires, le succès des forces armées irakiennes «ne fait aucun doute» mais l’opération «sera difficile même si l’ennemi est épuisé».
Les événements des trois dernières années ont montré qu’avec de la volonté il était possible de combattre les groupes terroristes. Dans le même temps, on ignore comment faire face aux organisations terroristes qui ne sont pas fixées sur un territoire précis Daech, condamné à perdre ses territoires en Syrie et en Irak, a fédéré un grand nombre d’adeptes. Non seulement au Moyen-Orient mais également en Europe, en Asie du Sud-Est, en Afrique et partout dans le monde. Cette composante pourrait devenir un sérieux problème pour les autorités de nombreux pays, c’est pourquoi il faut s’attendre à un changement de vecteur de bataille dans l’histoire qui a commencé en 2014: les militaires passeront bientôt à l’arrière-plan au profit des renseignements, appelés à jouer le rôle principal.
Source: Sputnik