Evolution dangereuse mais non moins prévue pour autant de la part du prince héritier saoudien concernant la cause palestinienne, allant dans le sens du renoncement aux droits palestiniens : Mohamad Ben Salmane renonce à la ville sainte d’al-Quds Jérusalem comme capitale de l’Etat palestinien, comme l’a préconisé le plan arabe de paix qui avait été concocté par les Saoudiens.
Il a en effet proposé un nouveau plan de paix dans lequel la ville d’Abu Dis serait la capitale palestinienne, a assuré le New York Times, comme le rapporte le site d’information pro israélien Le Monde juif. Cette révélation intervient alors que le président américain Donald Trump s’apprête pour transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem al-Quds occupée.
Abu Dis est une petite ville palestinienne située à côté de la ville de Jérusalem Al-Quds occupée. Depuis l’accord intérimaire de 1995 sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, Abu Dis a fait partie de la « zone B », sous contrôle israélien et palestinien.
Selon le quotidien américain, MBS a déjà informé le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de sa proposition lorsqu’il l’a rencontré le mois dernier.
De retour de Riyad, ce dernier n’a rien voulu révéler du contenu de ses tractations avec MBS devant la réunion du Comité central de son mouvement Fatah, se contentant de le laisser publier un communiqué qui « rend hommage aux positions saoudiennes constantes de soutien à la lutte du peuple palestinien et à son attachement à l’initiative arabe », a révélé pour sa part le site en ligne du journal arabe AlAraby .
A la lumière de cette proposition saoudienne, la réunion d’urgence convoquée pour le mardi 5 décembre par la Ligue arabe pour dénoncer la décision du président américain Donald Trump est compromise d’avance.
D’autant que la rencontre aura lieu au niveau des représentants des pays arabes et non au niveau des ministres des Affaires étrangères.
La réaction de son chef Ahmad Aboul-Geit a été d’ailleurs très fade: il s’est contenté de mettre en garde le président Trump contre les conséquences de sa décision, indiquant qu’elle renforcera l’extrémisme et la violence et ne servira pas le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Selon AlAraby, les efforts intenses déployés ces derniers jours par M.Abbas auprès des chefs d’Etats arabes sont tombés à l’eau et il n’a pu obtenir une position arabe affichée de soutien aux Palestiniens.
Interrogé par AlAraby , un responsable palestinien qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat pour a dit que Trump n’a rien proposé à la direction palestinienne sur sa vision de la paix. « Nous sommes au bout des quatre mois qu’Abou Mazen a accordés à l’administration américaine pour donner sa vision pour la paix. En échange, Trump a proposé un plan basé sur un règlement régional à l’Arabie saoudite qui l’a à son tour exposé à Abu Mazen ».
Manifestement, les Palestiniens sont de nouveau abandonnés à leur sort et devront compter sur leurs propres efforts. Lors d’un appel téléphonique, dimanche soir, le chef de l’AP et le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh ont convenu d’affronter ensemble l’initiative américaine. Selon le site d’information Arabi 21, ils se sont mis d’accord pour que les Palestiniens manifestent le mercredi prochain pur protester contre la décision américaines dans toutes les régions palestiniennes.
Source: Divers