L’Irak a fêté ce dimanche la victoire contre la milice wahhabite terroriste Daech.
Un défilé militaire à l’occasion de la victoire sur les terroristes de Daech a commencé sur la place centrale de Bagdad, rapporte dimanche la chaîne de télévision irakienne Al Sumaria, selon l’agence russe Sputnik. Une autre célébration a eu lieu dans la ville sainte de Najaf, rapporte al-Mayadeen TV.
Samedi, le Premier ministre et le commandant en chef des forces armées irakiennes Haïdar al-Abadi avait annoncé la victoire finale de la guerre contre Daech et la reprise du contrôle de l’intégrité de la frontière avec la Syrie.
Nous combattons dans l’axe de la Résistance
Lors d’un entretien avec cette télévision, le porte-parole des Brigades Hezbollah d’Irak, Jaafar al-Husseïni a menacé les Etats-Unis de détruire leurs bases en Irak et assuré être entièrement disposé à les affronter dans son pays.
« Nous allons parler dans l’avenir proche de la confrontation avec les Américains. Nous possédons beaucoup de choses qu’ils n’ont pas », a affirmé M. Husseini.
Selon lui, le projet américain s’est effondré depuis l’arrivée des factions de la résistance à la frontière et depuis l’encerclement de la base d’al-Tanf ». Une base américaine située dans le triangle frontalier entre l’Irak, la Syrie et le Jordanie.
« Nous combattons dans le cadre d’une seul axe de la Résistance, depuis l’Irak en passant par la Syrie et jusqu’a Liban », a-t-il ajouté.
S’exprimant sur la récente décision du président américain Donald Trump, qui a reconnu Jérusalem Al-Quds comme capitale de l’entité sioniste et y a décrété le transfert de l’ambassade de son pays, le responsable irakien du Hezbollah a souligné que « les peuples arabes savent aujourd’hui qui est l’ennemi réel dans la région et tous les masques sont tombés ».
Attaque légitime contre les militaires US
En riposte à cette décision, un autre chef des groupes de résistance irakiens, le leader de Harakat Hezbollah al-Nujaba, Akram al-Kaabi a souligné qu’elle légitime toute attaque contre les militaires américains en Irak.
« La décision qu’a prise Donald Trump nous permet de prendre pour cible à tout moment les militaires américains actifs en Irak», a assuré le secrétaire général du Hezbollah irakien, qualifiant d’« idiote » la décision de Donald Trump.
Brigade al-Quds, version irakienne
Quant à Moqtada al-Sadr, chef du mouvement Sadr, il a appelé les forces sous son contrôle et ses partisans à former une brigade militaire baptisée les «Forces Al-Qods » pour libérer la ville sainte.
Selon ISCA News, le bras droit d’al-Sadr, Abu Duaa al-Issawi, a tenu une réunion d’urgence avec les commandants de la Résistance islamique et des Brigades al-Islam ainsi que des experts militaires. il a annoncé l’ouverture de centres de recrutement de combattants volontaires irakiens issus ou non des Brigades al-Islam et la formation de cette brigade.
« Le printemps arabe doit se convertir dès aujourd’hui en une lutte contre le régime d’Israël et les dirigeants corrompus par le pouvoir », a-t-il souligné.
Les Etats-Unis qui ont envahi l’Irak en 2003 gardent dans ce pays un certain nombre de base, dans lesquelles quelque 10.000 militaires sont stationnés. Ils avaient retiré le gros de leurs troupes en 2009, après le refus de l’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de leur accorder un statut spécial. Ils se sont mis à revenir en Irak, progressivement, avec pour prétexte d’aider les forces irakiennes dans leur lutte contre Daech. Les dirigeants américains avaient alors prévu que cette lutte allait durer des dizaines d’années. Ce qui a été expliqué par les observateurs comme étant un prétexte pour rester dans ce pays. Grâce à l’aide procurée par l’Iran aux Irakiens, par le biais des Gardiens de la révolution, cette bataille n’aura duré que trois années. Entretemps, les dirigeants américains s’emploient à s’approprier cette victoire.
Source: Divers