Lors d’une rencontre mercredi à Islamabad avec le vice-ministre saoudien de la Défense, Mohammed Ben Abdallah Aïch, le ministre pakistanais de la Défense, Khurram Dastgir Khan a prôné la signature d’un contrat défensif stratégique entre Islamabad et Riyad.
Après avoir opposé une première fin de non recevoir à Riyad dans le cadre de son projet de l’OTAN arabe, Islamabad fait monter les enchères pour former les soldats des Saoud.
« Les relations entre le Pakistan et l’Arabie saoudite sont au beau fixe, cependant les deux pays n’ont signé jusqu’à présent aucun contrat défensif stratégique. Donc je propose que Riyad et Islamabad signent ce protocole pour raffermir et approfondir les relations de part et d’autre », c’est ce qu’a réaffirmé le ministre pakistanais de la Défense.
Et de poursuivre : « Le lancement des universités militaires conjointes saoudo-pakistanaises baliseront également le terrain au développement des relations mutuelles des deux pays ».
Lors de ce tête-à-tête, la partie saoudienne a insisté sur la coopération du Pakistan en vue de former les effectifs de l’armée saoudienne pour lancer des guerres asymétriques notamment dans les « zones montagneuses et lutter contre le terrorisme ».
Par « zones montagneuses », la partie saoudienne entend évidemment le Yémen et quant au terme « terroristes », c’est la population yéménite et Ansarallah qui sont sans doute visés.
Le vice-ministre pakistanais de la Défense s’est aussi entretenu avec le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa.
Lors de cette entrevue, le général Qamar Javed Bajwa a mené des échanges de vues avec Mohammed Ben Abdallah Aïch sur les questions en matière de la sécurité de la région et de la promotion des relations entre son pays avec l’Arabie. Islamabad a décliné à plus d’une reprise l’offre saoudienne de nouer un partenariat stratégique avec Riyad. Ce partenariat aurait des visées anti-iraniennes que le Pakistan ne veut pas suivre.
Rien ne dit que le Pakistan finira par accepter la requête formulée par l’Arabie saoudite, car au moment de la formation de la coalition saoudienne, Islamabad s’était opposée à la proposition de Riyad.
Source: Press TV