L’historien israélien, exilé en Grande Bretagne, Ilan Pappé, a estimé que le président américain Donald Trump ignore l’histoire du conflit israélo-palestinien et ne perçoit pas les conséquences néfastes de sa décision sur Jérusalem AlQuds.
Selon Pappé, la décision de Trump a donné le feu vert aux Israéliens pour qu’ils violent davantage le droit international et exercent plus de violence dans la région.
Trump, qui fait face à plusieurs défis et oppositions au niveau local aux Etats Unis, a été encouragé à prendre cette initiative sur Jérusalem AlQuds, explique cet historien israélien, cité par le quotidien panarabe AlQuds al-Arabi.
Et de prévenir : « les Etats Unis ne seront pas épargnés des répercussions négatives de la dernière décision de Trump. Les Etats Unis perdront le rôle de partie influente dans ce monde. La relance du processus des négociations de paix israélo-palestiniennes, sous supervision américaine, est révolue. La solution à deux Etats a également perdu sa crédibilité ».
Pappé a en outre accusé Israël « d’avoir transformé la Palestine en une colonie, expliquant que la solution à deux Etats a échoué depuis longtemps : après l’expansion du processus de la colonisation, les violations internationales commises par les Israéliens ainsi que l’excès de violence pratiquée contre les Palestiniens ».
Les États-Unis ont mis, lundi 18 décembre, leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de la ville sainte d’AlQuds comme capitale d’Israël, un texte approuvé par leurs quatorze partenaires au Conseil de sécurité.
Un «camouflet» pour les USA
« Le veto des États-Unis n’a rien d’étonnant », a pour sa part noté le quotidien israélien The Times of Israel.
Et d’ajouter : « cette position de Washington a peut-être fait échouer la résolution mais le geste unanime internationale ne laissera pas tranquille Israël et les États-Unis ».
Pour l’auteur de l’article, les États-Unis de Trump et son allié israélien risquent l’isolement sur la scène internationale et de se faire passer pour des insurgés anarchistes, s’ils s’obstinent.
« Le veto américain signifie aujourd’hui que Washington doit s’opposer seul à une résolution qui suscite de plus en plus l’unanimité au sein de la communauté internationale », ajoute-t-il.
Cette isolation est encore « plus profonde », selon le journal israélien, lorsque les États-Unis opposent leur veto à l’Assemblée générale de l’ONU devant 193 pays, tous contre la reconnaissance d’AlQuds comme capitale d’Israël.
« Le Premier ministre israélien s’imaginait que d’autres pays soutiendraient aveuglement Trump », précise-t-il.
14 des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté une résolution condamnant la décision de Donald Trump sur Jérusalem AlQuds.
Avec AlQuds al-Arabi + PressTV