Le Forum pour les droits de l’Homme de Bahreïn a qualifé les sentences prononcées par le pouvoir judiciaire militaire, » de jour noir dans l’histoire de la justice à Bahreïn ».
Il a déclaré dans un communiqué que « les décisions ont été prises après avoir obtenu des aveux sous la torture, sans compter les violations flagrantes des principes d’un procès équitable », ajoutant que » ces sentences laissent prédire une dégradation de la justice militaire envers des civils accusés de charges liées à la liberté d’expression et au rassemblement pacifique. Sachant que la modification de la loi sur la justice militaire autorise la peine de mort dans 31 articles ».
« Les victimes de ce procès ont été victimes de 11 violations, notamment des tortures par électrocution, isolement dans une cellule et disparition forcée pendant près d’un an », ajoute le communiqué.
Le communiqué invite les États membres du Conseil des droits de l’homme et le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme « d’intervenir rapidement et de toute urgence pour suspendre la mise en exécution des jugements et d’ouvrir une enquête indépendante menée par un comité des Nations Unies pour enquêter sur toutes les plaintes de violations , surtout concernant les plaintes de torture et de mauvais traitements ».
Pour sa part, l’Association de l’opposition bahreinie, alWefac a estimé que « toutes les décisions sont nulles et non avenues, car elles se sont fondées sur des mesures d’extorsion inhumaines et d’une extrême brutalité , comme la torture par l’électricité, la menace de viol et les mesures de disparition forcée pour des périodes de plus d’un an ».
AlWefaq a déclaré que « la communauté internationale doit rompre son silence morbide et se libérer de la pression des pétrodollars face à ces crimes et ces abus de la justice à Bahreïn ».
L’association a également estimé que « le pouvoir à Bahreïn n’est pas qualifié et est incapable de gérer les affaires publiques dans l’ombre de ces représailles systématiques et folles », notant que « les droits les plus élémentaires des individus sont violés par le pouvoir judiciaire , tandis que l’appareil sécuritaire prive le citoyen bahreini des nécessités de la vie et punit les opposants à la dictature, à la tyrannie et à la corruption ».
Et de conclure : »l’absence des institutions étatiques met le monde devant une responsabilité historique d’agir pour sauver la majorité des habitants de Bahreïn qui vivent sous le joug de l’oppression, l’injustice, la répression, l’oppression et la torture aux mains du groupe de décision en raison de leurs revendications pour la démocratie, la justice, la liberté et le respect des droits de l’homme et le renforcement des institutions de l’Etat ».
Source: Médias