Alors que les Russes ont entamé le retrait de leurs forces déployées pour lutter contre les djihadistes en Syrie, Vladimir Poutine a assuré le président syrien de son soutien, dans la défense de sa souveraineté nationale.
Selon l’agence Reuters, dans les vœux qu’a adressés Vladimir Poutine au président syrien Bachar el-Assad pour le Nouvel An, le 30 décembre, le maître du Kremlin a confié à son homologue : «[La Russie] continuera à apporter toute aide à la Syrie pour protéger sa souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Etat, pour promouvoir un processus d’accord politique et pour restaurer l’économie nationale.»
Dans le courant du mois de décembre, le président russe avait annoncé le retrait de l’essentiel des troupes russes déployées sur le sol syrien pour lutter contre les djihadistes, jugeant leur mission accomplie. Le 12 décembre, un premier groupe d’avions militaires russes avait quitté la Syrie. Six jours plus tôt, le chef de l’état-major des armées russes, Valery Gerasimov, avait déclaré que la Syrie était libérée Daesh, évoquant la destruction de «toutes les unités terroristes de combat » qui lui sont associées.
Pour autant, les autorités russes ont annoncé qu’elles conserveraient en Syrie leur base aérienne de Hmeimim dans la province syrienne de Latakieh, ainsi que leurs installations navale dans le port de Tartous. La chambre basse du Parlement russe, la Douma, a d’ailleurs ratifié le 21 décembre un accord passé avec Damas, autorisant l’extension de la base navale dont la Russie disposait déjà à Tartous.
Si Moscou a souligné que Daesh était vaincu en Syrie, Damas n’a encore pas retrouvé le plein contrôle de son territoire national : des forces militaires étrangères déployées sur le sol syrien sans l’autorisation des autorités nationales, restent en effet présentes. Le 22 décembre, l’ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, avait enjoint les troupes américaines et turques à quitter le pays au plus vite. Or, en novembre, les Etats-Unis avaient fait savoir, par la voie du secrétaire américain à la Défense, James Mattis, qu’il n’était pas prévu que les troupes américaines partent pour l’instant.
Source: RT