L’éditorialiste du dimanche 31 décembre du journal arabe Rai al-Youm a écrit que « l’Iran est un pays démocratique où le peuple peut s’exprimer librement et descendre dans la rue pour protester contre le gouvernement, mais qu’on ne peut pas voir une telle chose dans les pays arabes du bassin du golfe Persique ».
Les médias et réseaux sociaux dans certains pays arabes littoraux du golfe Persique se sont réjouis des récentes manifestations sociales en Iran et ce alors que dans ces mêmes pays, les citoyens n’ont pas le droit d’exprimer leur protestation et de nombreux militants politiques, juristes et personnalités religieuses se trouvent actuellement derrière les barreaux pour leur prise de position envers la crise opposant le Qatar à certains pays arabes, dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn.
« Leurs citoyens sont accusés d’au moins 15 ans de prison pour avoir écrit un poème ou un message sur les réseaux sociaux contre les responsables gouvernementaux et réclamé les moindres réformes », rappelle le journal.
L’éditorialiste de Rai al-Youm nous dit que les forces de sécurité en Iran n’ont pas ouvert le feu sur les protestataires et que si de telles manifestations avaient eu lieu dans les capitales des pays arabes, des dizaines de personnes auraient été tuées ou blessées dans la rue par les forces de sécurité.
Selon le journal, la situation économique difficile à laquelle fait face l’Iran est en premier lieu due au blocus et aux dures sanctions économiques imposés, tout au long de ces trente dernières années, par les États-Unis et leurs alliés.
« L’Iran n’a pu exporter son pétrole avec le maximum de sa capacité qu’après la signature de l’accord nucléaire avec les 5+1 », a-t-il noté.
Le journal nous rappelle que même le taux de chômage en Iran est moins élevé qu’en Arabie saoudite, pays considéré comme le plus grand exportateur de pétrole dans le monde. Les statistiques montrent que plus d’un million de citoyens saoudiens exigent du gouvernement qu’ils puissent être bénéficiaires des allocations chômage.
L’article estime que les protestataires iraniens sont autorisés à manifester dans la rue et à critiquer leurs dirigeants sans qu’ils soient réprimés par les forces de sécurité.
Il n’a pas exclu l’implication des parties étrangères dans l’atteinte à la sécurité publique en Iran, d’autant plus que la Maison Blanche a fait part, vendredi dernier, d’un accord secret américano-israélien visant à confronter avec l’Iran.
« Des pactes secrets destinés à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité intérieures du pays, ont existé ces 70 dernières années dans chaque pays arabe qui s’est opposé à Tel-Aviv et au soutien américain à Israël. Ce n’est pas donc un hasard si l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Algérie et le Yémen sont les plus grandes victimes de ces projets », a conclu le journal.
Source: PressTV