Angela Merkel a promis vendredi un « nouveau départ » de l’Europe après être parvenue vendredi après de longues négociations avec les sociaux-démocrates à un accord de principe pour un nouveau gouvernement en Allemagne.
« Le monde ne nous attend pas, nous avons besoin d’un nouveau départ de l’Europe », a déclaré la chancelière lors d’une conférence de presse à Berlin, promettant que l’Allemagne « allait trouver des solutions avec la France » pour atteindre cet objectif.
« Un nouveau départ pour l’Europe est également un nouveau départ pour l’Allemagne », a-t-elle ajouté.
Selon le texte de l’accord gouvernemental signé entre les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) et les sociaux-démocrates (SPD), le nouveau gouvernement entendra « renforcer » et « réformer » la zone euro avec la France pour la rendre plus résistante aux crises.
S’appuyant sur ce premier texte conclu à l’issue de cinq jours d’âpres négociations, Mme Merkel a indiqué qu’elle souhaitait « la création d’un gouvernement solide ».
Le chef du SPD Martin Schulz lui a emboîté le pas, estimant que même si « les négociations ont été longues, dures, excitantes et turbulentes », l’accord de principe conclu constituait « un excellent résultat ».
« Les négociateurs du SPD ont décidé à l’unanimité de proposer aux instances du parti de recommander lors du congrès que les délégués acceptent d’entamer des négociations de coalition », a-t-il ajouté.
Car si ce compromis est susceptible de permettre à la première économie européenne de sortir de son impasse politique trois mois et demi après le scrutin législatif, rien n’est encore joué, notamment du côté des sociaux-démocrates.
Lors d’un congrès extraordinaire le 21 janvier à Bonn les quelque 600 délégués du plus vieux parti allemand devront donner leur feu vert pour entamer de véritables négociations détaillées sur un programme de coalition.
La base du SPD, très sceptique à l’idée de servir à nouveau d’appoint aux conservateurs, peut donc encore tout faire capoter.
A l’issue de ces tractations et dans le meilleur des cas, un nouvel exécutif ne sera en place que fin mars.
Source: AFP