Donald Trump a fait de son mieux pour torpiller l’accord nucléaire avec l’Iran, mais ses efforts ont échoué, estime le Président iranien Hassan Rohani. Alors que le vice-ministre des Affaires étrangères évoque les trois
«Pendant un an M.Trump n’a pas ménagé ses efforts, avant son élection pendant sa campagne électorale, pour torpiller l’accord nucléaire avec l’Iran. Mais il n’y est pas parvenu», a déclaré Hassan Rohani dans une intervention retransmise en direct par la chaîne Press TV.
Le Président iranien y voit le «succès des accords internationaux».
«Cela témoigne de la réussite des accords internationaux. Cela veut dire que le droit a pris le dessus sur la dictature. Les Américains ne sont pas parvenus à imposer leur volonté, à fouler aux pieds l’opinion publique», a-t-il résumé.
Le ministère iranien des Affaires étrangères avait précédemment déclaré que Téhéran prendrait des mesures pour «répondre d’une manière appropriée aux actions hostiles des États-Unis».
La dernière fois
Vendredi 12 janvier, Donald Trump a prorogé le régime de levée des sanctions dans le cadre de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, a rapporté un haut responsable de l’administration américaine, cité par l’agence russe Sputnik, ajoutant que ce serait pour la «dernière fois».
Donald Trump a exigé que l’Union européenne participe à la «réparation» de l’accord avec l’Iran, notant que c’était la dernière chance de le faire. Il a également qualifié l’Iran de principal soutien du terrorisme et a annoncé son intention de faire approuver législativement de dures sanctions contre le développement et les essais par l’Iran de missiles balistiques.
Les 3 signes d’isolement de Washington
Allant dans le même sens que le président iranien, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a quant à lui ajouté que l’Iran a isolé les États-Unis sur trois fronts.
Il a souligné entre autre que l’Iran est parvenu à éloigner l’Europe et l’Asie des États-Unis.
« Lorsqu’en octobre dernier, Trump a tenu des propos virulents contre le Plan global d’action conjoint (PGAC) et en a confié la charge au Congrès, avant M. Rohani, Madame Mogherini a pris la parole et défendu le PGAC. Ceci est dû aux bases solides de l’accord nucléaire. L’Europe n’avait jamais pris de position si ferme et explicite face aux États-Unis», a déclaré Abbas Araqtchi, a rapporté l’agence de presse iranienne Tasnim samedi soir, selon la traduction de Press TV.
En ce qui concerne le deuxième signe d’isolement de Washington, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’après les récentes manifestations émaillées de violences en Iran, l’ambassadrice américaine à l’ONU a convoqué une réunion du Conseil de sécurité pour condamner l’Iran. Mais la réunion a débouché sur la condamnation des États-Unis et sur le soutien à l’accord nucléaire.
S’agissant de la troisième manœuvre diplomatique de l’Iran, il faut mentionner la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne avec Madame Frederica Mogherini, à l’issue de laquelle ils ont tous soutenu l’accord sur le nucléaire iranien, a rappelé Araqtchi.
Divergences avec les Européens
Quant aux tentatives franco-américaines visant à faire un lien entre le PGAC et le programme balistique de l’Iran, le diplomate iranien a indiqué : « Le PGAC traite seulement l’un des sujets opposant l’Iran à l’Europe et les USA et cela ne signifie pas que toutes les autres inquiétudes ont été dissipées. Nous avons de grandes divergences de vue avec les Européens là-dessus. »
En ce qui concerne les sanctions imposées à 14 individus et entités iraniens, M. Araqtchi a déclaré : « Les États-Unis signent à chaque fois la suspension des sanctions visant les banques et le pétrole iranien, mais sous divers prétextes, ils imposent des sanctions à certains individus, ce qui va à rebours du droit international. Sur la liste des individus sanctionnés, figure le chef du pouvoir judiciaire, une décision sans précédent ! Washington cherche en effet à pallier à ses échecs. »
Source: Divers