Des responsables palestiniens ont exhumé dimanche le corps d’un Palestinien amputé des deux jambes dans le but de prouver qu’il a été tué d’une balle dans la tête par des soldats israéliens lors d’affrontements récents dans la bande de Gaza.
« Le corps d’Ibrahim Abou Thouraya a été exhumé pour une autopsie afin de réfuter les déclarations israéliennes cherchant à se dédouaner de leur crime », a déclaré à l’AFP le vice-ministre de la Justice de l’enclave palestinienne, Mohamad Al-Najjal.
Il a ajouté vouloir présenter au monde « la balle dans sa tête afin de démentir les revendications de l’occupant » israélien, qui impose depuis une décennie un strict blocus à la bande de Gaza.
Les résultats de l’autopsie seront présentés à la Cour pénale internationale (CPI), selon lui.
Ibrahim Abou Thouraya, 29 ans, avait été tué le 15 décembre alors qu’il participait à des manifestations contre la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Il avait perdu ses deux jambes lors d’une attaque israélienne sur la bande de Gaza en 2008.
Selon le ministère de la Santé palestinien dans la bande de Gaza, Ibrahim Abou Thouraya est mort d’une balle israélienne dans la tête.
Israël a semé le doute sur ces déclarations. Son armée d’ccupation a annoncé le 4 janvier l’ouverture d’une enquête sur sa mort, pretendant ne pas pouvoir déterminer s’il avait été tué par ses soldats.
M. Thouraya, assis sur son fauteuil roulant, était apparu à plusieurs reprises sur des photos de l’AFP lors de manifestations ces dernières années.
Dans une vidéo diffusée le jour de sa mort, on le voit tenir un drapeau palestinien et faire le signe de la victoire en direction de soldats israéliens postés de l’autre côté de la frontière séparant la bande de Gaza d’Israël.
Le 19 décembre, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein s’était dit « véritablement choqué » par sa mort et avait réclamé une enquête « impartiale et indépendante ».
Selon l’AFP, « 16 Palestiniens ont été tués » par les soldats israeliens depuis le regain des protestations provoquées par la décision du président américain sur Jérusalem le 6 décembre.
Source: Avec AFP