Pour la première fois depuis son arrestation, il y a deux ans, le leader spirituel des musulmans chiites du Nigeria se voit dans l’obligation de s’expliquer devant la presse.
Abuja souhaite rassurer l’opinion nigériane que le cheikh est toujours en vie…
Les caméras montrent le cheikh Zakzaky en train d’évoquer son état de santé et, en plus, remercier le ministère nigérian des Renseignements. Peut-on y croire ?
Le fils du cheikh a expliqué à son père lors d’une conversation téléphonique comment les médias ont diffusé des parties sélectives des propos qu’il a prononcés au micro des journalistes.
Or, le cheikh Zakzaky a confié à son fils qu’il n’avait pas remercié le ministère des Renseignements qui ne méritait absolument pas un quelconque remerciement.
« Ils m’ont arrêté illégalement. Même leurs tribunaux ont jugé illégale leur conduite. Aucune des lois du Nigeria ne confirme leurs comportements », a-t-il confié à son fils, tout en remerciant, pour autant, le peuple nigérian qui a prié pour lui.
Cheikh Zakzaky a rappelé qu’il avait expliqué devant la presse qu’il avait été victime d’un infarctus, le vendredi 5 janvier, et qu’il était uniquement autorisé à recevoir la visite des médecins du Renseignement. La version diffusée et propagée ne fait pourtant aucune allusion à l’infarctus du cheikh.
Lors d’un assaut lancé en décembre 2015 contre le village natal du cheikh, Zaria, dans l’ouest du Nigeria, l’armée nigériane a tué des centaines des partisans du chef du Mouvement Islamique au Nigéria (MIN), dont les trois fils de Zakzaky. Depuis, le cheikh, âgé de 70 ans et son épouse se trouvent en prison, en dépit d’une décision de la justice réclamant leur libération.
Source: Avec PressTV