Dans une tentative d’affamer le peuple yéménite, la marine de la coalition saoudo-US a interdit l’entrée de 13 navires au port d’Aden. Bien que le port de cette ville méridionale est occupé par la coalition et il est prêt à accueillir ces navires, la coalition les a laissés attendre 4 mois sans leur accorder de permission, c’est ce qu’a affirmé l’institution des ports du golfe d’Aden.
5.000 enfants tués ou blessés du fait de la guerre, selon l’Unicef
Entre-temps, l’Unicef a publié mardi des chiffres édifiants sur les conséquences de la guerre saoudo-US contre le Yémen, affirmant que plus de 5.000 enfants ont été tués ou blessés et que 1,8 million souffrent de malnutrition aiguë.
Dans un rapport présenté à la presse à Sanaa, le Fonds des Nations unies pour l’enfance a ajouté que près de deux millions d’enfants ne vont plus à l’école, dont un demi-million depuis le début de cette guerre en mars 2015.
Plus de trois millions d’enfants sont nés depuis cette date et « une génération entière » sera marquée par la violence, les déplacements, la maladie, la pauvreté et la malnutrition, relève le rapport.
Plus de la moitié des jeunes yéménites n’ont pas accès à l’eau potable ou à un système d’assainissement adéquat, a encore déploré l’Unicef, soulignant que 1,8 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont près de 400.000 ont besoin d’un traitement urgent pour survivre.
Le choléra et des cas de diarrhée aiguë ont affecté plus d’un million de personnes, les enfants de moins de cinq ans représentant un quart de tous ces cas, ajoute l’Unicef.
fin septembre 2017, 256 écoles étaient totalement détruites, 150 occupées par des personnes déplacées du fait de la guerre et 23 par des groupes armés, précise le document.
Les enfants au Yémen « souffrent des conséquences dévastatrices d’une guerre qui n’est pas de leur fait », a déploré Meritxell Relano, représentante de l’Unicef au Yémen.
Selon le rapport, plus de 11 millions d’enfants ont immédiatement besoin d’une assistance humanitaire dans ce pays qui est le plus pauvre du Moyen-Orient et parmi les plus pauvres du monde.
L’année dernière, les Nations unies ont déclaré que le Yémen était le théâtre de « la pire crise humanitaire du monde ».
Plus de 9.200 personnes ont été tuées et près de 53.000 blessées depuis mars 2015, selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sauver les Yéménites
Même les alliés de la coalition ont lancé un appel pour « sauver le riyal yéménite » afin de « sauver les Yéménites de la famine ».
Le cours de la monnaie locale s’est effondré face au dollar, qui vaut aujourd’hui 500 riyals.
Le Premier ministre du gouvernement démissionnaire (pro-saoudien), Ahmed ben Dagher, a appelé les soutiens de son pays à transférer des liquidités à la Banque centrale à Aden.
De son côté, le président yéménite démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi s’est entretenu avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, pointant les « difficultés économiques » que traverse son pays, selon l’agence officielle Saba.
Le pays dépend largement de l’aide internationale et des importations alimentaires qui font l’objet de restrictions, l’Arabie saoudite et ses alliés ayant imposé un blocus aérien, maritime et terrestre.
Source: Avec AlMasirah + AFP